Le match de leur vie (bis)
- Publié le 08-07-2018 à 21h45
Depuis la victoire contre le Brésil, les Diables affichent une grosse confiance en eux et ne se cachent plus dans ce tournoi Le match du siècle n’aura tenu que quatre jours. Le Brésil - Belgique à Kazan de vendredi va déjà se faire dribbler par le France - Belgique de mardi à Saint-Pétersbourg. Un enchaînement infernal que les Diables doivent gérer. Sous peine de passer à côté de quelque chose de grand. "Ce sera à nouveau le match de notre vie", reconnaît Nacer Chadli.
Après avoir sorti les Brésiliens, les Belges étaient sur un nuage. "On ne va pas le cacher : on était euphorique dans le vestiaire et toute cette soirée. Déjà pendant les dernières minutes du match, on n’arrivait plus à s’asseoir sur le banc, tellement on était excité", poursuit Chadli. "On nous envoyait des vidéos d’un pays en folie et on était enthousiaste. Mais dès le lendemain, on est redescendu sur terre."
Thomas Vermaelen confirme : "On s’est très vite reconcentré sur le match contre la France."
En battant l’ogre brésilien, les Diables sont, pour beaucoup d’observateurs, devenus le grand favori. Un statut qu’ils sont prêts à accepter. "Quand tu sors le Brésil, tu ne dois plus craindre personne", explique Chadli. "Il ne faut pas jouer avec la crainte. Ces émotions sont magnifiques mais elles ne doivent pas nous déconcentrer. On a un groupe expérimenté et tu apprends à gérer ça avec les années. Contre le Japon, notre retour de 0-2 à 3-2 avait déjà bien aidé le groupe psychologiquement."
La demi-finale ne satisfait clairement pas le groupe. "Si on ne gagne pas le tournoi, on sera de toute manière déçu. Ce serait bizarre de ne pas y croire quand tu élimines le grand favori, non ?", interroge Vermaelen.
De l’arrogance ? Non, de l’assurance. Aucun Diable ne sous-estime la France. "Cette équipe est aussi l’une des favorites du tournoi et ce sera peut-être plus dur que le Brésil", prévient le défenseur du Barça, équipier d’Umtiti et de Dembélé.
Après Neymar, les Diables devront maintenant se farcir l’autre perle du PSG : Mbappé. "C’est un phénomène. Ce qu’il fait à son âge, je n’ai vu ça qu’une fois dans ma vie, avec Messi", admire Chadli. "Il est super rapide. Il a été flashé à 37 km/h pendant le Mondial ? Moi, j’ai eu un sprint à 31 km/h sur le troisième but contre le Japon. Mais bon, je n’étais pas à fond (rires)."
Le match du siècle, oui, mais sans stress.
C. F. (avec Y. T.)