La réussite des Espoirs porte la signature de Johan Walem

Un commentaire de Jonathan Lange.
À juste titre, le travail de Roberto Martinez est vanté, dans le sillage d’une Coupe du Monde très enthousiasmante et un peu frustrante après cette élimination en demi-finale. Loin de la lumière des A, les Diablotins avancent dans l’ombre et sont désormais tout près d’une qualification à un Euro attendue depuis 2007. Leur victoire ce mardi en Hongrie (0-3) a pourtant été encore plus spectaculaire que celles des Diables en Islande. Plus significative aussi. Elle vient valoriser un peu plus le travail entrepris par Johan Walem. À son retour à ce poste en août 2016, le Brabançon avait repris en marche le train d’une génération venue se fracasser sur les comportements individualistes de certains qui se voyaient nettement plus beaux qu’ils ne l’étaient. En off, les langues s’étaient déliées, les critiques avaient frappé le technicien qui, dans cet échec, a changé. 
Au moment de débuter cette campagne, une ligne a été tracée pour former un groupe. Un vrai. Un collectif. Cette génération avance sans ses deux plus gros supposés talents que sont Zakaria Bakkali et Charly Musonda qui, faute de se fondre dans le moule, sont restés au bord de la route. Une décision forte de Walem qui a boosté le capital confiance de ses hommes. 
Ses choix ont parfois surpris, comme quand il s’est passé d’Alexis De Sart, Elias Cobbaut ou Landry Dimata pour un déplacement à Chypre. Mais ils ont été légitimés par ses résultats. Par l’adhésion de son groupe à ses idées. Qui sont tout aussi pertinentes que celles de Roberto Martinez.