La Dernière Humeur: les stars du foot, l'envers du décor
Une humeur signée Géry De Maet.
- Publié le 19-06-2018 à 20h02
- Mis à jour le 19-06-2018 à 23h25
Une humeur signée Géry De Maet.
Pour le grand public, les stars du foot sont des demi-dieux à l’abri de nos petites misères.
L’envers du décor semble moins rose même si rares sont les joueurs à en parler.
L’Allemand Per Mertesacker a osé briser ce tabou. Du haut de son mètre 99, ce défenseur international vient de mette un terme à sa carrière.
A cette occasion, il a donné une interview au magazine Der Spiegel.
L’homme, champion du monde en 2014, évoque sa carrière à laquelle il a sacrifié sa jeunesse.
Il parle surtout des nausées avant le match. Des insomnies à répétition. Quand il jouait le soir, il ne pouvait jamais s’endormir avant 5 h du matin. Des blessures qui font un mal de chien au point qu’il a été soulagé lorsque l’Allemagne s’est fait sortir en demi-finale par l’Italie en 2006. “La pression me bouffait. La peur perpétuelle de commettre une faute qui nous ferait prendre un but. La peur, on l’a sur les autres matchs mais en Coupe du monde, c’est inhumain”.
Et personne à qui en parler, ni à un équipier ni à un psychologue sous peine de passer pour un faible.
Bien sûr, à côté de cela, il y a l’argent, l’amour du jeu, le sentiment de plénitude après la victoire. De quoi lui faire dire : “Même si je vomissais avant chaque match, je resignerais sans hésiter”.