L’heure de passer les coiffeurs au peigne fin

par jean-marc ghérailleA une époque où l’apparence physique prend parfois le dessus sur les qualités purement sportives, les footballeurs aux muscles sculptés comme une statue grecque se muent régulièrement en mannequins pour des séances photos et/ou des spots publicitaires. En 2018, la coiffure de Neymar et de Mertens deviennent autant de sujets de conversation. Parfois plus que la qualité de leurs dribbles ou leur pourcentage de réussite dans leurs tirs au but. Il est vrai que certains joueurs dont le fantasque Brésilien s’évertuent à tenter des expériences capillaires. Au point qu’il a, à ses frais, emmené dans ses bagages en Russie ses… deux coiffeurs personnels. De quoi combler ses temps libres autrement que par un Facetime avec ses nombreuses conquêtes ou une partie endiablée de FIFA 2018. Nos Diables Rouges ne sont pas en reste puisque leur coiffeur attitré, un Belgo-Tunisien, vient de débarquer et va sous peu s’occuper du look des Witsel, Fellaini (y a de la touffe, pardon du taf…) et Hazard. Pourtant, dans un tournoi, le terme coiffeur ne désigne pas forcément le type qui coupe les cheveux en quatre ou embellit votre brushing. En effet, traditionnellement, les coaches de équipes qualifiées après deux rencontres de poules (comme la France, la Russie,…) se triturent les méninges pour le 3e match, celui qui désigne souvent la première place du groupe. Faut-il continuer à faire confiance au onze de base qui a donné satisfaction ou faut-il faire souffler plusieurs joueurs, soigner les bobos et éviter les suspensions pour la suite du tournoi. Idéalement, il faut permettre aux réservistes, qui portent le sobriquet un brin condescendant de coiffeurs, de garder le rythme et de se sentir concernés. L’occasion aussi pour le coach de passer ses coiffeurs au peigne fin.