L’envie de le revoir

L’envie de le revoir

Par jonathan langePour lui, finalement, tout avait commencé ce 24 mai 2014. Adjoint de Carlo Ancelotti, Zinédine Zidane avait basculé dans le très grand monde, avec un instantané pour symboliser cette prise d’indépendance, quand lui, l’adjoint tempéré, est sorti du banc sous l’œil médusé du placide Italien. Dans la chaleur de la decima, ce couronnement que nous avions pu voir de nos yeux, le Français venait de poser les jalons de sa vie d’après. Près de quatre ans plus tard, à Kiev, le 26 mai dernier, notre regard se perdait à le chercher lors de l’échauffement d’abord. Puis pendant le match ensuite. Pour nous, Zidane joueur diffusait l’idée d’une certaine élégance magnifiée par ce ballet lors du fameux France - Brésil de 2006 où il était alors le plus brésilien sur le terrain. L’entraîneur qu’il est devenu promenait la même élégance dans la touffeur ukrainienne, sortant de sa zone technique pour replacer ses hommes. La regagnant ensuite avec ses petits pas bien à lui. Et toujours cette prestance. Sans le savoir, nous venions d’assister au dernier match de Zinédine Zidane sur le banc du Real. En quatre ans, Zizou n’a pas révolutionné le jeu comme l’a pu faire Pep Guardiola. Existe-t-il un style Zidane ? Poser la question revient à y répondre. Il demeure pourtant une manière de faire. Une gestion des ego. Une vraie culture de la gagne que le Français a continué à faire germer. À la magnifier. Encore et encore. Son Real n’a pas marqué l’histoire du jeu en termes d’esthétisme. Mais en termes de résultat. Parce que Zidane a tout gagné et qu’il s’en va, au sommet. Avec l’envie de le voir ailleurs, forcément, que ce soit en bianconeri ou en bleu. Pour retrouver cette magie qu’il diffuse. Cette classe qui est la sienne.

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