L'autre regard: Mondial 2026, un scrutin sous influence
Un commentaire de Miguel Tasso.
- Publié le 12-06-2018 à 14h59
- Mis à jour le 12-06-2018 à 15h00
Un commentaire de Miguel Tasso.Le coup d’envoi de la Coupe du Monde 2018 n’a pas encore été donné et, déjà, on évoque l’édition de… 2026. C’est ce mercredi, il est vrai, que la Fifa désignera le pays hôte de l’événement.
Et, comme de coutume, la bataille fait rage en coulisses avec, en toile de fond, un lobbying digne d’une réunion du G7. Deux candidats sont en lice : d’un côté le Maroc, de l’autre les États-Unis, le Canada et le Mexique qui, pour l’occasion, font cause commune, sans mur et sans taxe douanière ! On aurait aimé que le choix final soit dicté par des réflexions purement sportives liées, par exemple, à la qualité des infrastructures. Histoire de tourner définitivement la page du Fifagate. Il n’en est évidemment rien.
La politique et la géopolitique se sont, plus que jamais, invitées dans les coulisses du vote. Une vraie partie d’échecs bien difficile à décrypter. Voilà des années que le Maroc, terre de football, rêve de recevoir la plus grande compétition planétaire. Mais sa candidature ne fait pas l’unanimité, y compris chez ses théoriques alliés. L’Arabie saoudite a ainsi décidé de soutenir ouvertement les États-Unis et use et abuse de toute son influence diplomatique auprès d’autres pays africains et asiatiques pour qu’ils en fassent de même. Les désignations de la Russie pour 2018 et du Qatar pour 2022 avaient déjà fait couler beaucoup d’encre.
Tout indique que le nom du lauréat de 2026 sera également imprégné de parfum à l’eau trouble made in Zurich.