L'autre regard: le Cholo a gagné le respect de tous
Un commentaire de Miguel Tasso.
- Publié le 18-05-2018 à 12h41
- Mis à jour le 18-05-2018 à 12h42
Un commentaire de Miguel Tasso.
C’est un entraîneur bouillant, atypique, éternellement surexcité. Le long de la ligne, il parcourt presque davantage de kilomètres que ses joueurs, tant il vit chaque rencontre avec le coeur et les tripes. C’est sa marque de fabrique. Suspendu par l’UEFA, Diego Simeone n’a pas pu, mercredi, coacher ses troupes depuis le banc de touche lors de la finale de l’Europa League. Mais il a évidemment été porté en triomphe par les joueurs de l’Atlético dès le coup de sifflet final. Car ce titre est, d’abord, le sien. Arrivé à Madrid voici sept ans, l’Argentin n’a cessé d’inculquer son ADN au club colchonero. Ses recettes ont d’abord choqué les puristes.
Là où le Barça et le Real font traditionnellement une OPA sur le ballon, multipliant les passes et les gestes techniques, Simeone a d’entrée prôné un style bien moins spectaculaire, basé sur une défense implacable, une occupation quasi militaire du terrain, une discipline de fer et de rapides contre-attaques. Ne pas laisser le moindre espace à l’adversaire, se battre sur chaque ballon et profiter de la moindre ouverture pour porter l’estocade : la méthode du Cholo, sorte de catenaccio moderne, a fait ses preuves. Même le Barça de Messi s’est souvent cassé les dents devant la toile d’araignée de Simeone, aujourd’hui reconnu comme ’un des meilleurs stratèges du monde à la fois pour sa connaissance du jeu et son tempérament de gagneur.