L’Arabie Saoudite a loupé son pari espagnol
L’Arabie Ssaoudite a tenté un rapprochement avec la Liga, ce qui n’a pas porté ses fruits.
- Publié le 20-06-2018 à 12h11
- Mis à jour le 20-06-2018 à 12h13
L’Arabie Ssaoudite a tenté un rapprochement avec la Liga, ce qui n’a pas porté ses fruits. L’Arabie saoudite a volé en éclats lors de sa rencontre inaugurale contre la Russie et les hommes de Juan Antonio Pizzi sont bel et bien, à l’heure actuelle, le tout Petit Poucet de cette compétition. On peut même craindre le pire pour eux, car ils doivent encore affronter l’armada uruguayenne et l’Égypte qui aura récupéré Mo Salah. Bref, cela sent le zéro sur neuf.
Pourtant, beaucoup de choses ont été mises en place pour éviter un naufrage russe : Pizzi a débarqué en novembre et il a fait le forcing afin que trois joueurs de son équipe nationale débarquent en Liga pour progresser et avoir du temps de jeu dans l’un des plus grands championnats du monde. : Salem Al-Dosari est arrivé à Villareal, Yahya Al-Shehri à Léganès et Fahad Al-Mwuwallad à Levante. Ce dernier est devenu d’ailleurs le premier joueur saoudien à jouer en Liga, avant d’être rejoint par A-Dosari qui a attendu la dernière journée pour connaître ce privilège.
À l’autopsie , ces prêts sont un réel échec, même si Pizzi s’en félicite : "C’est une expérience bénéfique pour eux. Cela leur a permis d’apprendre sur tous les plans, même s’ils n’ont pas joué, car le rythme des entraînements en Espagne est très élevé et ils en ont donc profité."
Même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut que douter de l’apport réel de cette expérience. Al-Dosari n’a joué que 33 minutes lors de la dernière journée contre l’équipe B d’un Real Madrid qui avait la tête à la finale de la Ligue des Champions, alors qu’Al-Mwuwallad n’en a disputé que 26 en deux rencontres. Ce n’est pas la panacée.
Mais surtout, ces trois joueurs, qui ont soi-disant progressé en Espagne, sont passés à côté de leur match comme toute l’équipe saoudienne, et on n’a pas décelé chez eux une différence majeure par rapport aux autres joueurs. S’entraîner en Liga, c’est bien, mais est-ce vraiment en 6 mois qu’un joueur peut progresser de manière significative ? Et surtout sans jouer de rencontres officielles, est-ce que la confiance devient alors suffisante pour exploiter les fruits d’un travail qui a tout de même dû être acharné ?
On peut en douter, et si travail il y a à faire avec cette équipe d’Arabie saoudite, celui-ci doit se faire en profondeur et sur plusieurs années. Trois joueurs dans des clubs de Liga de seconde zone et un stage aussi bien soit-il à Marbella avant la Coupe du Monde ne pourront pas transformer cette équipe en outsider de la Coupe du Monde, ni même en équipe capable de passer le premier tour.