"Je voulais me montrer décisif"

Jérémy Perbet a affiché la mentalité qu’il évoquait il y a deux jours… dans La DH. En l’espace de quelques minutes, Jérémy Perbet est passé par tous les sentiments que peut connaître un attaquant. Après la déception née du penalty qu’il a raté à la 82e, le Français a pu laisser exploser sa joie en inscrivant dans les dernières secondes du temps réglementaire le but de la victoire pour ses couleurs.

"Quand tu fais une interview pendant la semaine dans La Dernière-Heure/Les Sports et que tu dis que la mentalité est la chose la plus importante chez un footballeur et que cela se confirme un jour plus tard, c’est bien. Je voulais absolument être décisif pour mon équipe que j’ai tiré le penalty alors que je n’avais pas encore touché le ballon pendant le match. Je devais mettre le cuir dans les filets adverses mais j’ai raté mon penalty. D’autres joueurs auraient douté mais moi pas. Sur mon but j’ai eu de la réussite avec ce ballon qui revient vers moi."

Après la réussite, l’ancien meilleur buteur de Pro League a aussi eu une petite frayeur en voyant le VAR intervenir.

"Le VAR a parlé à l’arbitre. J’aurais eu l’air un peu con si le but avait été refusé après avoir exulté comme je l’ai fait. Je pense qu’on mérite cette victoire car tout le groupe a été performant en respectant les consignes contre une bonne équipe de l’Antwerp qui devrait terminer la saison régulière dans le top 6."

Un objectif qui est aussi celui du Sporting Charleroi qui avec ce succès porte son bilan de début de saison à cinq points sur neuf.

"Quand on a vu le calendrier, on savait que ce ne serait pas facile. Contre Gand le point était bon pour nous, de Courtrai on est revenu avec un goût de trop peu. Et ici on bat l’Antwerp. Tout n’est pas parfait mais notre bilan est intéressant."

Avec un noyau que Mehdi Bayat n’a pas voulu bouleverser entre la saison dernière et celle qui a commencé il y a trois semaines.

"Il n’y a pas eu beaucoup de changements dans notre groupe par rapport à la saison dernière. C’est un choix posé par Mehdi et pour le moment cela fonctionne. Même s’il va y avoir des renforts, finalement il n’en faut peut-être pas autant que cela. Les joueurs qui sont ici montrent de bonnes choses."

Mais parmi les postes ciblés par la direction hennuyère il y a un numéro 9. Ce qui n’a pas le don de perturber Jérémy Perbet.

"Pour le moment on est trois attaquants. C’est au club de voir s’il faut encore quelqu’un. Chacun a eu du temps de jeu depuis le début de la saison, cela veut dire que l’entraîneur n’a pas encore trouvé celui qu’il lui fallait. Si un autre attaquant arrive, ce sera pour faire grandir l’équipe."

Du côté des supporters entre Bedia, Niane et Perbet, le choix est vite fait.

"Les supporters s’identifient peut-être un peu à moi. Je n’ai pas forcément les caractéristiques de l’attaquant moderne mais je me bats sur chaque ballon et je mouille le maillot."

Une mentalité qui a failli persuader Karim Belhocine de titulariser le Français face à l’Antwerp.

"Avant le match, le coach m’a dit que c’était du 50/50 entre moi et Bedia mais qu’il allait titulariser Chris pour partir au combat physique avec les grands défenseurs de l’Antwerp."

C. V.

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