"Je ne peux pas avoir le même discours que quand j’étais joueur"
- Publié le 15-06-2018 à 16h29
Le Bruxellois a fait des débuts remarqués de consultant sur Proximus "C’est inévitable, maintenant, je regarde plus de matches que quand j’étais joueur", s’amuse Xavier Chen qui se fait doucement sa place en tant que consultant. En étant plus tranchant que dans sa vie d’avant.
Est-ce que, durant les dernières années de votre carrière, vous avez pris le temps de penser à l’après ? Le métier de consultant vous attirait ?
"Oui. Sans que ce soit un objectif. Cela allie des choses qui me plaisent, avec l’analyse notamment. Il y a peu de postes dans le football qui m’attiraient à l’époque mais avoir ce regard un peu extérieur, c’était intéressant. Devenir directeur sportif est une éventualité. Sans être une obsession. C’est peut-être une erreur car je sais que certains préparent l’après activement en plaçant leur pion, mais je ne l’ai jamais fait."
Comment appréhendez-vous ce rôle de consultant ?
"Tu franchis une barrière. En tant que joueur, vis-à-vis des journalistes, c’est pour cela que j’étais à mon avis très mauvais client, j’ai toujours été très prosaïque. En m’épanchant trop dans la presse, je pensais que cela allait être négatif pour moi. J’ai toujours été très prudent. Volontairement, je n’ai jamais voulu beaucoup parler et dire des choses intéressantes. En étant de l’autre côté entre guillemets, c’est marrant. Je me lâche plus, disons. Parce que le métier le veut. Tu dois être intéressant. Je ne peux avoir le même discours que celui que j’avais en tant que joueur parce que ce serait ennuyant à mourir. Mais c’était vraiment volontaire. Je ne sais pas si c’était une bonne approche mais j’ai toujours été assez prudent vis-à-vis de la presse. C’était une stratégie de communication mais c’était aussi dans ma nature de ne pas être très expansif. En faisant les gros titres, en lâchant des grosses punchlines, je ne pensais pas que cela allait m’aider. Je pense que cela en a aidé certains qui ont été plus médiatisés et qui savaient se vendre. Maintenant, je dois être plus intéressant, avoir des avis tranchés tout en étant objectif, ce qui est le plus difficile."
Commentaires et décryptage à chaud sur Proximus, analyse plus à froid dans Le Grand Debrief : vous avez découvert toutes les facettes du métier. Laquelle a votre préférence ?
"Tout me plaît. Mais à choisir, j’aime particulièrement l’analyse plus à froid dans Le Grand Debrief. J’ai eu la chance de goûter aux commentaires en Ligue des Champions avec des matches comme Roma - FC Barcelone et Liverpool - Manchester City qui ont été incroyables. J’avais cette petite appréhension de me dire que j’étais écouté par du monde mais tu es transporté par l’intensité du match et tu ne fais plus trop attention ensuite, ce qui peut être dangereux aussi (rires)."