"Je ne pensais pas faire une aussi grosse carrière"

François Garitte
Charleroi's Stergos Marinos and Charleroi's Jeremy Perbet pictured during a training session of Belgian soccer team Sporting Charleroi, Monday 24 June 2019 in Charleroi, in preparation of the upcoming 2019-2020 Jupiler Pro League season. BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR
Charleroi's Stergos Marinos and Charleroi's Jeremy Perbet pictured during a training session of Belgian soccer team Sporting Charleroi, Monday 24 June 2019 in Charleroi, in preparation of the upcoming 2019-2020 Jupiler Pro League season. BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR ©BELGA

Le Français fait le bilan et a déjà des projets pour son après-carrière. À 34 ans et même s’il est toujours très affûté et bien en jambes, Jérémy Perbet sait que la fin de carrière se rapproche. Une carrière qui l’aura fait voyager en Belgique, en Espagne mais aussi en Turquie et qui avait débuté un peu par hasard en France…

"Je suis venu de nulle part", explique l’attaquant français du Sporting. "À 18 ans, je suis arrivé un peu par hasard dans le milieu professionnel sans être passé par un centre de formation. Cela a été dur de faire son trou car je n’avais pas nécessairement des énormes qualités quand j’ai commencé. Mais je ne voulais pas trouver d’excuses et j’ai travaillé en me disant que j’allais être récompensé un jour ou l’autre. La mentalité d’un footballeur joue beaucoup dans une carrière."

Et en regardant dans le rétroviseur, le Français n’a pas de regrets. Il a vécu des expériences exceptionnelles et ne s’attendait pas à faire une telle carrière.

"À 16 ans, je me disais que je serais le plus heureux du monde en gagnant 1 500 euros par mois dans le milieu du foot et en combinant avec un petit boulot…", avance le buteur. "Je suis heureux par rapport à ce que j’ai fait. Je ne pensais pas faire une aussi grosse carrière mais je pense m’être battu pour cela."

Le fait de ne pas avoir évolué en Ligue 1 n’est pas non plus une frustration pour le natif du Puy-en-Velay.

"À un moment donné, quand je jouais à Villarreal, plusieurs journalistes français m’appelaient", se souvient le Zèbre. "Mais je n’ai jamais eu de réels contacts avec des clubs de Ligue 1 durant ma carrière. Il y a eu Valenciennes qui est venu aux nouvelles à un moment mais ce n’était rien de très concret."

À Charleroi, le meilleur buteur actuel du noyau carolo voit la nouvelle génération arriver. Une génération talentueuse mais qui se doit de garder les pieds sur terre.

"Si je devais donner un conseil aux jeunes, ce serait de ne pas s’enflammer quand tout roule", avance Jérémy Perbet. "Et quand cela va moins bien, il faut se remettre en question et continuer à se battre. La mentalité est le plus important : il y a des joueurs qui n’ont pas des qualités énormes mais qui vont réussir à faire 15 ans en tant que titulaire en D1 belge. Alors que d’autres ont de grosses qualités mais n’ont pas la bonne mentalité."

Si l’attaquant passé par Bruges souhaite encore jouer quelques années au football ("Dans ma tête, je suis frais comme si j’avais 18 ans et je me vois encore jouer quatre ou cinq ans, quitte à évoluer à un niveau plus bas"), Perbet pense déjà à son après-carrière.

"Je souhaiterais continuer à être consultant à la télévision", explique-t-il. "Je passe aussi mes diplômes pour devenir entraîneur. Je suis encore concentré à fond sur mon travail de footballeur mais je n’ai pas envie d’arriver à la fin de ma carrière et me demander ce que je veux faire. Quoi qu’il arrive, je resterai dans le football."

Et pourquoi pas à Charleroi, un club qui est toujours resté dans son cœur.

"C’était l’idée que nous avons eue avec Mehdi Bayat quand j’ai rejoint l’équipe l’été passé", avance le Français. "Les caractéristiques de ce club me correspondent : humilité, travail, ambition et bonne humeur. Il y a désormais une certaine sérénité autour du Sporting Charleroi qu’il n’y avait pas avant. Dans le passé, l’oncle (NdlR : Abbas Bayat) descendait à la mi-temps pour nous engueuler alors qu’il ne connaissait pas grand-chose au football. Cette époque est révolue et la gestion du club a bien changé."

Un club avec lequel il voudra encore se montrer décisif sur le terrain avant de se projeter dans une nouvelle vie…

F. G.

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