Javier Martos veut terminer en beauté les playoffs 1: "Il y a toujours du coeur à Charleroi…"
Javier Martos sait que le Sporting n’a plus beaucoup le droit à l’erreur s’il veut décrocher un ticket européen.
- Publié le 04-05-2018 à 12h29
Javier Martos sait que le Sporting n’a plus beaucoup le droit à l’erreur s’il veut décrocher un ticket européen. Dernier des playoffs 1 avec un point de retard sur Genk et deux sur La Gantoise, son adversaire de ce vendredi soir, c’est dans la peau de l’outsider, qui lui va merveilleusement bien, que Charleroi va entamer le sprint final de la saison.
Du haut de ses 34 ans et avec toute l’expérience qui le caractérise, le capitaine des Carolos, Javier Martos, veut aborder cette période cruciale de la saison zébrée en toute sérénité mais avec ambition…
"C’est peut-être le match de la dernière chance, cela dépendra des résultats , explique l’Espagnol. À partir de maintenant, chaque rencontre peut être décisive et il faudra plus les jouer avec le coeur qu’avec les jambes. Et à Charleroi, il y a toujours du coeur. Contre La Gantoise, nous aurons besoin de prendre des points. En playoffs 1, cette saison, nos résultats ne sont pas au top, mais au niveau du jeu, on a été là. Je regarde le classement à quatre journées de la fin et on a encore des chances de décrocher un ticket européen. Et si on y arrive, toutes les discussions sur nos mauvaises périodes seront oubliées…"
Mais pour ne pas revenir les mains vides de la Ghelamco Arena, les hommes de Felice Mazzù devront rendre une copie quasiment parfaite dans tous les secteurs du jeu.
"En tout cas, il n’y a pas de fatigue mentale, poursuit Javier Martos. À part à Bruges, il n’y a pas eu un seul match des playoffs où en sortant du terrain et je me suis dit que l’adversaire était plus fort que nous. Et dans le vestiaire, quand je regarde mes équipiers, je vois que tout le monde s’est donné à 100 % et que chacun adopte une bonne attitude. Par contre, pendant les playoffs 1, il y a beaucoup de matches où on a tout donné mais où on n’a pas été récompensé. Psychologiquement, c’est difficile de gérer cela. Mais comme nous sommes des pros , cela reste dans la tête les premiers jours de la semaine et ensuite tu te prépares pour le match suivant."
En analysant ce qui n’a pas fonctionné. À Anderlecht, par exemple, Charleroi a manqué d’initiatives pendant 70 minutes et s’est montré fébrile sur quelques phases arrêtées.
"Contre les Bruxellois, on n’a pas trouvé le bon équilibre. Il fallait être bien organisé et en même temps avoir la balle et créer des occasions. Parfois, on est trop focalisé sur l’organisation et on oublie un peu d’être offensif. Et parfois, c’est l’inverse et on se lance trop vers l’avant. À nous de trouver le juste milieu. En ce qui concerne les phases arrêtées, on a bien travaillé cela toute la saison. Mais quand l’adversaire fait un centre parfait, tu ne peux pas toujours intervenir. En tout cas, pour les quatre derniers matches, on doit retrouver notre solidité défensive."
Pour encore avoir une chance de retrouver l’Europe et terminer en beauté une saison entamée sur les chapeaux de roues…
"L’Europe et un titre"
Présent à Charleroi depuis le renouveau du club, l’Espagnol de 34 ans espère encore vivre de beaux moments au Mambourg.
Arrivé à Charleroi lors de l’hiver 2011 lors de la saison qui conduira les Zèbres en D2, Javier Martos n’a plus jamais quitté le navire hennuyer et a participé au renouveau du Sporting avec comme point d’orgue une qualification européenne et trois participations en quatre ans aux playoffs 1.
"Au début, je vous avoue que c’était difficile parce qu’on ne savait pas quel était l’objectif visé par le club. Après, avec le changement de direction, on a retrouvé de la stabilité. Ce qui a permis à l’ensemble du club, dont moi, d’évoluer positivement et d’arriver où Charleroi se trouve actuellement. Et j’espère que le Sporting va poursuivre cette progression."
Et quand on lui demande quand il s’est identifié au projet zébré, la réponse de Javier Martos fuse… "Après le changement de direction et quand Felice Mazzù est arrivé. Cela a apporté la stabilité qui manquait sur le banc. Cela changeait des saisons où Charleroi utilisait quatre ou cinq entraîneurs différents. Avec Felice Mazzù, on a toujours suivi la même ligne de conduite."
Sous contrat jusqu’en 2020 à l’ombre du Mambourg, le capitaine carolo a encore des rêves pour lui et son Sporting : "J’aimerais jouer l’Europe ou avoir un titre. Pour moi ce serait magnifique de finir comme cela. Si je dois demander quelque chose pour ma fin de carrière, c’est cela."
Mais au quotidien, le défenseur central ne pense pas à trop à cela même si son corps lui rappelle parfois son âge : "J’ai parfois des douleurs ou des tendinites qui sont embêtantes pour jouer mais surtout pour m’entraîner chaque jour. Alors tu commences à te poser des questions. Mais pour le moment, cela marche bien. Si cela devait changer, on analyserait la situation."
Mais Javier Martos connaît parfaitement ses limites et prend parfaitement bien soin de son corps. Ce qui lui permet d’être rarement blessé. Grâce à son expérience et son sérieux…
"Quand tu es plus jeune et que tu es blessé, tu commences à découvrir pourquoi. Tu parles avec d’autres professionnels pour savoir comment tu peux t’améliorer au niveau de la nutrition, du repos à la maison et du travail en salle pour préparer les jambes et éviter les blessures. C’est ce mélange qui fait que tu peux éviter les petits bobos. Psychologiquement, tu dois aussi être prêt à faire les efforts."
Marinos bouscule son capitaine…
Interrogé sur le transfert qu’il considère comme le plus rentable pour Charleroi depuis qu’il a repris le club, il y a plus de cinq ans, Mehdi Bayat n’a pas évoqué un joueur hyperdoué techniquement ou celui qui a ramené le plus d’argent dans les caisses du club mais bien… Javier Martos : "Il est titulaire depuis qu’il est là, il n’est jamais blessé et n’est jamais malade."
Des propos confirmés par des chiffres de régularité (voir ci-dessous) bien au-dessus de la moyenne pour l’Espagnol depuis le retour de Charleroi en Pro League. Lors des trois dernières saisons, Javier Martos était à chaque fois le joueur du noyau de Felice Mazzù qui a disputé le plus de minutes. Et lors de la campagne 2013-2014, le défenseur central n’a été devancé dans ce petit classement particulier que par Parfait Mandanda.
Cette saison, le joueur formé à Barcelone dépasse, à 34 ans, preuve d’une hygiène de vie parfaite, les 95 % de temps jeu avec 3.088 minutes passées sur les pelouses de l’élite mais est dépassé, à Charleroi, par Stergos Marinos qui a pris exemple sur son capitaine au niveau de la régularité avec 3.150 minutes de jeu. Le Grec n’ayant raté que le match à Malines pour suspension…