Janice Cayman rejoint le club des Cent: "J’ai grandi avec les Red Flames"
Janice Cayman s’apprête à vivre sa centième cap sous le maillot des Red Flames.
- Publié le 12-11-2019 à 13h53
- Mis à jour le 12-11-2019 à 13h54
Janice Cayman s’apprête à vivre sa centième cap sous le maillot des Red Flames. Et de cent ! Ou presque. Si elle joue ce mardi contre la Lituanie, Janice Cayman disputera son centième match sous le maillot des Red Flames. Elle est la seconde joueuse de l’histoire à atteindre ce cap, après Aline Zeler, qui reste la recordwoman absolue en la matière (111 caps).
Une carrière internationale entamée en octobre 2007, alors que l’ailière fêtait ses 19 ans. "Je me souviens être montée lors d’un match contre l’Allemagne, à Lübeck. On a perdu, mais il y avait 20 000 personnes dans le stade. C’était vraiment impressionnant."
Douze ans plus tard, c’est dans la peau d’une taulière que la Lyonnaise s’apprête à livrer le dernier match de qualifications de l’année 2019.
"C’est toujours un honneur de représenter son pays, alors cent fois, c’est vraiment génial", se réjouit la joueuse de 31 ans. "On a un groupe jeune et je fais partie des vieilles, on peut le dire", s’amuse-t-elle. "J’ai grandi avec les Flames et je suis devenue une guide naturellement, une leader pour les plus jeunes. Et ça me plaît."
En effet, son expérience au plus haut niveau fait du bien, au sein d’un noyau où des joueuses d’à peine 26 ans font déjà office d’anciennes.
"Ma carrière en sélection a débuté quand on était tout en bas, avec les maillots trop grands et un staff de trois personnes. Mais ça n’a fait que monter. Maintenant, le coach a des difficultés à faire un choix pour retenir 24 joueuses, alors qu’avant, il galérait parfois pour former un noyau. Ce qui montre que la qualité est bel et bien présente."
Une montée en puissance qui a permis à la Belgique de se placer sur la carte et de gratter une première qualification pour un Euro. C’était en 2017. Fatalement, cela a marqué l’Anversoise. "Mon plus beau souvenir en sélection, c’était mon but contre la Norvège, lors du deuxième match de poule", rembobine Cayman.
"Durant ce match, on a vite eu le sentiment que les Norvégiennes ne pouvaient rien contre nous. C’était historique, en plus, car c’était notre première victoire au cours d’un championnat d’Europe. Après le match, on a pu communier avec nos supporters qui étaient dans le stade. Cela me donne encore des frissons rien que d’en parler. C’était magique. Avoir vécu cette expérience était fantastique. Ça doit être notre objectif absolu désormais, surtout après avoir raté la Coupe du monde. Toutes celles qui y sont allées pourront te dire à quel point c’est inoubliable et qu’elles veulent y regoûter."
Cela passera inévitablement par une campagne qualificative bien menée. Pour le moment, les Belges ont rempli leur contrat : trois victoires en trois rencontres, une première place du groupe avec la meilleure attaque, la Belgique compte bien terminer son année 2019 avec un succès à domicile contre la Lituanie, qui reste le Petit Poucet de cette poule H (107e place au classement Fifa).
Lors du match d’ouverture de ces éliminatoires, Cayman avait claqué un triplé contre une Croatie démobilisée. Positionnée plus haut sur le pré qu’à l’Olympique lyonnais, où elle évolue en tant que latérale droite en concurrence avec la redoutable Lucy Bronze, Janice peut laisser exprimer ses qualités offensives. "Ça fait toujours du bien de revenir en équipe nationale, notamment car je peux revenir en attaque", confirme celle qui doit parfois se contenter de regarder ses équipières depuis le banc, la faute à un noyau ultra-concurrentiel.
"Je savais où je mettais les pieds en allant à Lyon. Il faut juste travailler et être prête dès que mon coach a besoin de moi, ce que je pense avoir fait jusqu’à présent. Mais il y a aussi le ressenti lors des entraînements, où les autres joueuses te font sentir ce que tu vaux sur le terrain. Et c’est positif, cela me rassure quelque part. Si tu es suffisamment bonne pour jouer à Lyon, alors il ne faut surtout pas douter de toi-même. Car si tu es là, c’est que tu as des qualités."
Son parcours en sélection semble également le prouver…
"Toujours une fête de se retrouver avec les Flames"
L’autre jubilaire de ces derniers jours, c’est Ives Serneels. Face à la Croatie, le coach des Flames a fêté son centième match à la tête de la sélection belge de la meilleure des manières, avec une victoire 1-4 à Zaprešic. "C’est arrivé très vite", sourit l’entraîneur de 47 ans. "Je suis très fier d’être le coach d’une telle équipe. C’est toujours une fête de se retrouver et d’autant plus quand on a les supporters à nos côtés." Ça devrait encore être le cas ce mardi contre la Lituanie, qui se jouera comme d’habitude à Louvain. L’occasion de soutenir des Red Flames qui veulent terminer l’année 2019 en beauté. Voilà qui serait une mise en route idéale pour le nouveau maillot national, que les joueuses arboreront en primeur sur la pelouse de Den Dreef.