Il faudra compter sur la Roja
- Publié le 16-06-2018 à 21h40
- Mis à jour le 16-06-2018 à 21h39
L’épisode Lopetegui semble avoir donné encore un peu plus de cœur à l’Espagne, brillante de justesse face au Portugal Qu’il est agréable de se réveiller en repensant à l’excellente soirée passée la veille. Ce sentiment, on l’a connu samedi matin, quelques heures après les frissons procurés par le Portugal et l’Espagne, vendredi soir, lors du premier match inoubliable de cette Coupe du Monde 2018.
Si, sans manquer de respect à l’impressionnante organisation de la Selecçao, la majeure partie de la performance des Portugais repose sur les exploits du seul Cristiano Ronaldo, celle de la Roja peut se résumer en deux mots : force collective.
Deux mots qui ont une importance cruciale, quelques jours à peine après le licenciement de Julen Lopetegui (et l’intronisation, au pied levé de Fernando Hierro). Sur la pelouse de Sotchi, l’Espagne a prouvé qu’elle avait réussi à traverser la tempête avec du cœur et un mental d’acier.
"Je crois que l’équipe a montré du caractère et de la force dans des moments compliqués, vu ce qui s’est passé", a déclaré Nacho, fautif sur le penalty inaugural sur Ronaldo mais qui s’est brillamment rattrapé en inscrivant le 3-2 d’une splendide frappe de l’extérieur du pied. "Nous sommes humains et cela a été une semaine compliquée, il ne faut pas s’en cacher. Qu’on le veuille ou non, cela te trotte forcément dans la tête. Mais dans une compétition comme le Mondial, le caractère est très important et nous avons frappé du poing sur la table."
Ce qui a permis à l’Espagne d’être fidèle à elle-même sur la pelouse, en développant, durant l’intégralité du match, le jeu de possession, le jeu court, le jeu en combinaisons qui la caractérisent. Et en offrant un récital technique d’une justesse exquise.
À tel point qu’on se dirait presque que les événements des derniers jours ont soudé encore un peu plus un groupe qui se connaît depuis des années et emmené par les stars du Barça et du Real habituées à la pression des grands rendez-vous.
La prestation de la Roja face au Portugal a dans tous les cas, confirmé une réalité que l’affaire Lopetegui n’a pas transformée : il faudra compter sur l’Espagne dans ce Mondial. Elle est prête à assumer son statut de favori. Avec ou sans Lopetegui.
M. J.