Il a pris le risque de quitter le Japon sans offre
- Publié le 29-06-2018 à 19h25
En 2010, après avoir joué la Coupe du Monde, il avait signé au Lierse en tant que joueur libre Avant d’arriver au Standard, Eiji Kawashima est passé par un autre club belge : le Lierse. Il y a signé en juillet 2010… juste après avoir participé à la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Avec le statut d’international donc, mais aussi celui de joueur libre !
"Je savais que je devais quitter le Japon si je voulais progresser."
Kawa était donc parti de Kawasaki libre… mais sans offre. "Je me suis dit que si j’attendais de trouver un club en Europe en étant au Japon, cela n’arriverait jamais. Donc j’ai préféré prendre la décision de partir, en pensant que j’allais me montrer, faire des essais. J’avais confiance", a-t-il récemment confié au Figaro.
Et c’est le Lierse qui a saisi l’opportunité. "Il y avait 16 ou 18 nationalités dans le noyau", se souvient Nicaise, qui était arrivé au Lierse en même temps que Kawashima. "Eiji était quelqu’un de très éduqué. Il parlait déjà cinq ou six langues, mais pas encore le français donc on communiquait en anglais. Mais il avait appris le néerlandais. Puis le français."
Aujourd’hui dans le staff du Standard, Benjamin Nicaise voit des similitudes entre Kawa et Ochoa. "Ce sont deux vraies stars dans leur pays mais ils ont compris qu’ils ont deux bras et deux jambes… Ils ne sont pas extravertis, à crier dans tous les sens. Ils sont minutieux, très professionnels, avec une classe naturelle. Ce sont des gentlemen."
Et deux joueurs actifs à la Coupe du Monde. Pour Kawashima, c’était déjà le cas en 2010 quand il a débarqué au Lierse. On s’était d’ailleurs étonné de voir un gardien titulaire en Afrique du Sud signer en Belgique. "À l’époque, le Lierse avait de gros moyens et de grandes ambitions. Et puis, jouer la Coupe du Monde n’entraîne pas automatiquement un transfert de rêve. Les joueurs du Panama ne vont pas signer en Angleterre… Cela dépend du pays que tu représentes. Cela dit, Kawashima a prouvé partout où il est passé qu’il est un bon gardien."
Entre Nicaise et Kawashima, le courant est assez vite bien passé. "On s’est revu quelques fois à Liège. Il n’est pas excentrique mais on communique facilement avec lui. Et tu ne peux pas te fâcher avec un gars comme Eiji. Un jour, au Lierse, il m’avait fait une remarque sur mon placement à l’entraînement. Je lui avais lancé un regard droit dans les yeux. Et cela avait suffi, il avait compris que je ne me sentais pas bien dans ce club. Et il avait eu le bon goût de ne pas insister, là où d’autres ont insisté et… enfin vous voyez ce que je veux dire."
Oui, Benja, on voit.D. D.M.