Genk en champion: la règle de trois

Maturité

Le Racing Genk a beau disposer d’un des effectifs les plus jeunes de l’élite (24,5 ans de moyenne), il n’en reste pas moins celui qui évolue avec le plus de maturité, comme le prouve cette capacité à imposer son style ou à faire déjouer l’adversaire. "On sait s’adapter à plusieurs systèmes et on dispose de trois, voire quatre, façons de jouer", expliquait Sébastien Dewaest après la victoire au Standard.

La manière dont il a dominé le FC Bruges, son rival direct pour le titre, le week-end dernier était jusqu’à ce vendredi le meilleur exemple de ce trait caractéristique du Racing. À Sclessin, les Limbourgeois ont envoyé un nouveau signal. Capables de plier sans rompre, ils ont frustré les Liégeois, invaincus à domicile depuis presque une demi-année, pour les piquer aux moments adéquats.

Efficacité

42 % de possession, trois buts sur cinq frappes cadrées tout en étant dominés que ce soit en termes de passes ou de duels, les hommes de Philippe Clément ont fait preuve d’une efficacité redoutable en bord de Meuse. Muselant les offensives liégeoises, leurs contres étaient létaux. Cette faculté de marquer sur de rares réelles opportunités plaide en faveur des Genkois.

Pozuelo oublié

Ceux qui prédisaient une baisse de régime au champion de la phase classique avec le départ d’Alejandro Pozuelo (de nouveau auteur d’un doublé avec Toronto) ont eu tort. Quelques semaines après le transfert de leur ex-capitaine, les Limbourgeois ont montré qu’il n’y avait pas de Pozuelo dépendance "On est peut-être meilleur depuis le début des playoffs", plaidait Sébastien Dewaest. "On prouve qu’on est une équipe unie au sein de laquelle les individualités ne prennent pas le dessus. Avec cette mentalité, on peut aller très loin."

À ce rythme, et en fonction du résultat du FC Bruges lundi à l’Antwerp, le titre n’est en tout cas plus très loin.