"Genk avait peur de nous"
- Publié le 08-05-2018 à 21h22
- Mis à jour le 08-05-2018 à 21h21
Sans des réflexes venus d’ailleurs du jeune Thibaut Courtois, Aloys Nong offrait le titre au Standard en 2011 Le 17 mai 2011 restera à jamais une date noire dans l’histoire du Standard. Ce soir-là, les hommes du regretté Dominique D’Onofrio perdaient le titre tandis que Mehdi Carcela manquait, quant à lui, de perdre la vie.
"C’était un cauchemar", se souvient Aloys Nong qui avait débuté le match sur le banc. "J’étais déçu de ne pas commencer. Sergio Conceição, encore lui, était venu me parler avant le match me disant qu’il fallait faire des choix mais qu’ils comptaient sur moi pour faire la différence en cours de match."
Invaincu (huit succès et un nul) avant le coup d’envoi du match décisif, le Standard inspire la crainte à son adversaire du soir.
"Genk avait peur de nous", assure Nong. "Deux jours avant le match, et encore même la veille, mon ami Eric Matoukou qui jouait alors à Genk m’a dit : ‘Aloys, on va jouer le match nul. On ne veut pas prendre de risques et tenter de bien jouer, on veut juste un point.’ Ils étaient dans leurs petits souliers."
Alors que les Liégeois dominaient outrageusement Genk, le tournant du match intervenait à la 29e minute avec ce choc entre Carcela et Mavinga. "Je devais monter au jeu en remplacement de Mehdi, mais je n’avais pas la tête à ça. Je suis entré sur le terrain sans être prêt mais en pensant à ce qui allait arriver à notre équipier, notre ami. Quand vous voyez vos équipiers pleurer sur le terrain, ça fait peur. Après ça, psychologiquement, on était cassé même si on a réussi à faire la différence dans les arrêts de jeu grâce à Elia (Mangala)."
Après l’égalisation de Kennedy, un jeune portier de 19 ans allait débuter son show. "Thibaut Courtois a réalisé son plus gros match des PO1, et j’en ai payé les frais." Aloys Nong s’est heurté au futur Diable Rouge à deux reprises en deux minutes. "La deuxième fois, je mets une tête et je vois le ballon terminer sa course dans la lucarne. Je m’apprêtais même déjà à fêter mon but puis j’ai vu le bras de Courtois se tendre… Des supporters m’en ont voulu, mais aujourd’hui, Courtois est bien un de meilleurs gardiens au monde…"
K. S.