Le réalisme presque glaçant du Danemark a eu raison d’un Pérou aussi joueur qu’inefficace Les favoris annoncés de ce groupe C sont destinés à souffrir. Comme la France avant lui, le Danemark a signé une victoire très poussive pour son entrée en matière.
Comme les Bleus, les Danois ont été incapables de mettre du rythme, à l’exception de Sisto qui a incarné une vraie menace par ses prises de balles. Et comme du côté français, les leaders attendus ont déçu. À l’arrivée, Eriksen a bouclé son match avec une passe décisive sur le seul but du match signé Poulsen, orchestrant parfaitement un 3 contre 3 (59e) mais il a aussi manqué une énorme opportunité en fin de match (86e) et a livré une prestation beaucoup trop neutre.
Poulsen, lui, était le premier à convenir des difficultés des siens. "C’était un match très psychologique, ce n’était vraiment pas notre meilleur match, nous avons été meilleurs en préparation mais nous avons eu le mérite de nous battre", a expliqué celui qui a été élu homme du match, mettant en avant comme explication la charge émotionnelle liée à l’événement. "C’était un match spécial, mon premier en Coupe du Monde. Maintenant, il faudra faire mieux".
Pour imiter Kasper Schmeichel qui a été l’autre grand acteur de ce succès face à des Péruviens joueurs. Incroyablement inefficaces. Le portier a pu compter sur un soupçon de réussite quand Cueva a expédié quelque part dans les nuages son penalty évident qui a souligné les bienfaits de la vidéo puisque non signalé par l’arbitre (44e) alors que la talonnade de Guerrero, juste à côté, aurait pu faire de lui un incroyable héros (79e).
Mais il a été déterminant, repoussant brillamment les frappes de Carrillo (13e), de Farfan (61e et 84e) ou la tête de Guerrero (64e). "Clairement, nous n’avons pas bien joué mais nous avons gagné, ce qui est une très bonne chose", a philosophé le gardien tout en lâchant "c’était vraiment un match difficile". De ceux qui permettent aussi de grandir.
Jo. L.