Felice Mazzù fête ses cinq ans au Mambourg: retour sur une "success story"

"J’ai appris à jouer au football au Sporting. J’y ai appris à souffrir, j’y ai appris à pleurer, mais aussi à gagner" : tels étaient ses premiers mots en 2013, au moment de l’officialisation de sa signature, pour une période indéterminée.

La nomination de Felice Mazzù au poste de T1 est probablement le plus beau coup réalisé par Mehdi Bayat et Fabien Debecq, près de 9 mois après leur rachat du club.

Carolo pur jus, Mazzù avait toujours su créer une harmonie parfaite dans les vestiaires par lesquels il était passé. Stable, ambitieux et travailleur, il collait parfaitement à l’image du Sporting de l’époque, un club qui venait d’assurer son maintien en D1 quelques mois après son retour au sein de l’élite.

En plus d’assurer une belle régularité sportive, Mazzù a rapporté la stabilité qui avait tant fait défaut sous l’ère Abbas Bayat. Le fait qu’il travaille toujours avec le même staff depuis son arrivée en est la plus belle preuve.

Avant de signer au Mambourg, son coup d’éclat était le quart de finale de Coupe de Belgique qu’il avait atteint avec le White Star, alors en D3. C’était en 2011 contre La Gantoise. Depuis, il s’est forgé un palmarès… comme aucun autre entraîneur des Zèbres n’avait su le faire avant lui.

En plus de stabiliser le Sporting dans le Top 6 (3 participations en 5 ans), il a réussi à qualifier les Carolos pour la Coupe d’Europe (21 ans après la dernière participation), a permis à un Zèbre de décrocher un titre individuel (le Soulier d’Ébène pour Kebano) et a donc été élu Entraîneur de l’année en 2017.

Fin tacticien , excellent communicateur, rassembleur hors pair et charismatique au possible, Felice Mazzù est vite devenu l’un des T1 les plus attrayants de Belgique. Et s’il a resigné un contrat en or en début d’année civile, il ne fait désormais plus un secret du fait que le Mambourg deviendra bientôt trop étroit pour contenir toute son ambition… même si Mehdi Bayat s’est toujours évertué à assouvir du mieux qu’il le pouvait son appétit sportif.

La cinquième saison de Mazzù à la tête du Sporting touche bientôt à sa fin. Avec l’inter-saison qui se profile, son nom circulera à nouveau dans plusieurs clubs plus prestigieux encore que le Sporting…

Seul Dury fait mieux que lui

Il y a exactement 1.739 jours que Mazzù a dirigé son premier match avec Charleroi.

Le 26 juillet 2013, Felice Mazzù enfilait pour la première fois le brassard rouge d’entraîneur du matricule 22. C’était au Club de Bruges et les Zèbres s’inclinaient 2-0 sans avoir démérité. En Pro League, un seul entraîneur peut se targuer d’être en poste dans le même club depuis plus longtemps que Felice Mazzù. C’est Franky Dury, en place depuis le 30 décembre 2011 à Zulte Waregem. En fait, Mazzù et Dury sont les deux seuls coaches de Pro League qui affichent plus d’une saison (sans interruption) à la tête de leur club actuel.

Mais les deux hommes ne battront certainement jamais le record historique de longévité en D1. Celui-ci appartient à Jan Dogaer qui est resté en poste au Racing de Malines de 1919 à 1957 (708 matches) !

En revanche, un record appartient déjà à Felice Mazzù. C’est celui de l’entraîneur ayant dirigé les Zèbres le plus grand nombre de fois en D1. Ce record, Mazzù l’a décroché il y a un an en devançant Robert Waseige (171 matches). Aujourd’hui, Mazzù affiche fièrement 212 matches de Pro League avec Charleroi. Il lui reste encore du chemin à accomplir avant de battre un autre record qui appartient également à… Robert Waseige ! Avec 818 matches, c’est Bob the coach qui détient le record du plus grand nombre de matches coachés en D1, tous clubs confondus.