Dodi Lukebakio défie le Bayern: "Ribéry et Robben, ce sont des modèles"
Dodi Lukebakio fait son trou au Fortuna Düsseldorf qui rend visite à un Bayern malade ce samedi. Interview...
- Publié le 23-11-2018 à 19h06
- Mis à jour le 23-11-2018 à 19h16
Dodi Lukebakio fait son trou au Fortuna Düsseldorf qui rend visite à un Bayern malade ce samedi. Interview...
Le dernier arrivé n’est pas le dernier à y briller. Prêté par Watford à Düsseldorf cet été, Dodi Lukebakio est en train de s’installer doucement mais sûrement dans les rangs du promu qui, après six défaites de rang, s’est offert une bouffée d’oxygène juste avant la coupure internationale en s’imposant avec la manière contre le Hertha Berlin (4-1). Dans le vestiaire du Fortuna, l’attaquant des Diablotins n’était pas inconnu pour tout le monde.
"En fait, j’ai marqué le plus beau but de ma carrière contre eux en amical avec Charleroi, un super retourné. Quand ils m’ont vu arriver, ils étaient étonnés de me voir. Ils se disaient ‘mais c’est lui qui nous a mis le retourné ?’ (Rires). J’ai été super bien accueilli. Je me suis vite senti super à l’aise, je connaissais Benito Raman de nom. Il m’a montré le chemin", s’amuse le gaucher qui ne sera que de passage au club (son prêt ne comporte pas d’option d’achat) mais entend bien en profiter pour grandir. Encore et encore.
Dodi, que représentait pour vous la Bundesliga avait d’y signer ?
"Landry (Dimata) y jouait, je regardais souvent. Je me disais ‘ouah, ce championnat, il va trop me correspondre’. Il y a trop d’espaces, c’est idéal pour un flan, pour les joueurs qui percutent, qui sont rapides, qui aiment dribbler. Je n’avais qu’une envie : aller là-bas. Par après, je ne sais pas ce qu’il y a eu mais l’envie était un peu moins forte parce que j’ai goûté à l’Angleterre. J’en suis fou et toujours fou. Qu’est ce que j’aime l’Angleterre (sourires). J’étais déjà fou de l’Allemagne et y être maintenant, laisse tomber, cela me correspond totalement. J’aime trop l’Allemagne. J’apprends la langue, cela ressemble au Néerlandais et cela me facilite la tache."
La Bundesliga réussi aux Belges : Kevin De Bruyne y a explosé, Thorgan Hazard s’y est imposé, Michy Batshuayi s’y est ressourcé. Est-ce que leurs réussites ont joué dans votre volonté d’y évoluer ?
"Oui. Ce sont des joueurs extraordinaires, qu’on aime voir jouer. Se dire qu’ils sont passés par là et qu’ils ont explosé… Si tu t’adaptes à ce championnat, tu peux jouer partout. On le voit avec De Bruyne."
Est-ce qu’un vestiaire est le même en Allemagne qu’en Angleterre ?
"Ah, non, c’est différent (rires). Les Anglais sont plus fous. Les Allemands, c’est carré. Les Anglais, en fait, tu peux faire ce que tu veux mais quand tu es sur le terrain, c’est la guerre, tu as intérêt à faire ton job. En Allemagne, du début à la fin, c’est Carré (il en dessine un avec ses doigts). À l’heure. Tout. Travailler."
Landry Dimata avait dû vous prévenir…
"Bien sûr. Quand il avait deux entraînements, il rentrait tard à la maison et je lui disais : ‘tu t’entraînes tout le temps en fait. Tu te reposes jamais.’ C’est là que je me suis dit que cela devait être quelque chose. Mais en y étant, on s’habitue vite. Cela ne me dérange pas. J’ai pris le rythme."
Votre coach, Friedhelm Funkel, n’est pas du genre à faire des compliments mais il a récemment déclaré que "Dodi deviendra vraiment un bon joueur. Il est imprévisible, on lui laisse le champ libre. Mais il a encore besoin de temps. Il a la volonté d’apprendre et a déjà beaucoup progressé chez nous. Par exemple dans son repli défensif"…
"C’est vrai. C’est quelqu’un de franc qui est différent des autres. D’autres protègent plus les joueurs devant la presse, lui le fait autrement. Je respecte totalement. Il est vrai. Avoir cette confiance booste encore plus. Je ne peux qu’être bien avec tant de confiance et j’ai toutes les cartes en main pour progresser."
Vos stats avec déjà 6 buts et 1 passe décisive en 11 apparitions, avec une action décisive toutes les 85 minutes, sont de nature à le prouver…
"(Rires) Mais je n’étais pas content après notre dernier match (victoire 4-1 contre le Hertha Berlin) parce que je voulais marquer. Mais le plus important était de gagner car on sortait d’une passe compliquée, très difficile. J’espère que les buts viendront car cela reste un objectif. Après, si je suis satisfait de mon début de saison, j’en veux plus. Quand je fais un bon match, je me dis que je dois faire encore mieux. Je ne me repose pas là-dessus. Je suis dans une année où je n’ai plus envie d’avoir des excuses. Je dois montrer mes qualités."
Si je vous dis Bayern Munich, que répondez-vous ?
"Grande équipe, grand club. La classe. Cela fait rêver d’aller jouer là-bas. Mais je n’ai peur de rien. C’est certain que c’est une grande équipe, avec de grands joueurs et que ce sera compliqué. Mais tout est possible."
Des grands joueurs comme Ribéry et Robben…
"Ce sont des modèles. Je regarde ces joueurs, leurs carrières sont incroyables. Respect. Après, Robben est gaucher, j’évolue au même poste que lui et c’est vrai que mon jeu correspond plus au sien."
Il est notamment marqué par sa fameuse feinte qui marche pourtant à chaque fois alors que tout le monde la connaît…
"Oui, mais c’est parce qu’il l’a fait bien. Il maîtrise parfaitement son geste et surtout, il le fait au bon moment. Les défenseurs savent ce qu’il va faire mais quand il va le faire. C’est cela la différence. C’est la clef du dribble. Il peut faire 10 000 fois son dribble, il va toujours le réussir. Il s’est entraîné là-dessus et sait parfaitement quand le faire. C’est la différence entre les joueurs moyens et les joueurs du top."
Ce week-end, Eleven Sports diffuse une interview vidéo de Dodi Lukebakio: