Di Stefano, Capello, Camacho: ces autres coachs du Real qui ont signé un deuxième mandat
Au moment d'annoncer solennellement ses retrouvailles au Real Madrid, Zidane n'avait pas manqué de qualifier ce deuxième défi de "bien plus gros".
- Publié le 13-03-2019 à 16h48
- Mis à jour le 14-03-2019 à 10h02
Au moment d'annoncer solennellement ses retrouvailles au Real Madrid, Zidane n'avait pas manqué de qualifier ce deuxième défi de "bien plus gros".
Après neuf mois sabbatiques, ZZ revient affamé et déterminé. "Je suis animé par autre chose, c'est un deuxième projet pour moi, pour le club. Je vais relever le défi, parce que j'en ai envie profondément, j'ai envie d'entraîner de nouveau. (...) Je pense à ce que mon coeur m'a dit", soulignait-il. Avant lui d'autres coaches ont déjà expérimenté le come-back à la Maison Blanche. Focus sur trois cas qui n'ont pas toujours brillé pour leur "deuxième fois" à la sauce castillane.
Alfredo Di Stefano, le Poulid'or
Comme le pointe Marca, la légende Di Stefano a signé deux piges en tant qu'entraîneur des Merengue. La première fut lancée à l'issue du troisième passage de l'ancien attaquant reconverti Luis Molowny sur le banc madrilène. Véritable Poulidor du coaching, cet ex-buteur hors norme va enchaîner les places d'honneur entre 1982 et 1984. Échouant à deux reprises à la deuxième place de la Liga, il sera également le finaliste malheureux de la Coupe du Roi, de la la Coupe de la Ligue et de la Supercoupe d'Espagne. Sans oublier qu'il manquera la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe d'un cheveux, en cédant aux prolongations contre un certain Alex Ferguson et Aberdeen. Il assumera un passage furtif à la suite du limogeage de John Toshack en 1991 pour ses derniers matches comme entraîneur.
Fabio Capello: rendez-vous dans 10 ans
Auréolé d'un quatrième titre en Série A avec le Milan AC, l'Italien débarquait en Liga et imposait sa loi sans revendiquer la moindre saison de transition en 1996. Tout juste arrivé, Capello glanait la Liga (1996-97 donc) avec le Real aux dépens du Barça au terme d'un suspense hitchockien. C'est lors de la dernière journée de championnat que tout basculait. Et à peine avait-il célébré ce titre que Fabio retrouvait l'air transalpin et les Rossoneri l'année suivante. Dix ans plus tard, le géomètre du Frioul était de retour dans la capitale ibérique. Toujours avec le même succès. Pour preuve, une nouvelle fois, le technicien offrait le titre à la bande à Roberto Carlos en 2007, à nouveau devant Barcelone. Le tout sans changer ses bonnes habitudes : une saison, un titre et puis s'en va. Mais il n 'y aura pas de troisième passage éclair...
Jose Antonio Camacho et ses coups de chaud
C'est à n'en pas douter l'une des démissions les plus rapides de l'histoire du coaching. 22 jours seulement après son entrée en fonction à la tête du Real Madrid en 1998, il rompait son contrat estimant qu'on ne le lui donnait pas la liberté d'action nécessaire. Tout ça avant de rebondir à la tête de l'équipe nationale espagnole. Un coup de gueule d'autant plus étonnant que ce taureau au sang chaud s'était toujours révélé des plus fidèles durant sa carrière de joueur. Il endosse pendant pas moins de 16 années la vareuse du Real, avec à la clé 9 sacres. Mais sur le banc ça ne prend décidément pas. Lorsqu'il retenta le coup en 2004, ce fut à nouveau une passe manquée. En provenance de Benfica avec qui il remporte la Coupe du Portugal, Camacho posait ses bagages à l'été avant de les refaire rapidement. A l'issue de quelques matches, il ne trouvait pas la solution au sein d'une formation en crise et claquait, une nouvelle fois, la porte.