Yohan Croizet parle de son départ en MLS: "J’ai saisi une opportunité"
L’ex-Malinois est le 1er Belgicain à hériter du statut de Joueur Désigné aux USA.
- Publié le 02-03-2018 à 11h14
L’ex-Malinois est le 1er Belgicain à hériter du statut de Joueur Désigné aux USA. La 23e saison de Major League Soccer commence ce week-end. Si onze ex-joueurs de Pro League officieront aux États-Unis cette saison, dont Laurent Ciman qui est passé de l’Impact au Los Angeles Football Club (nouveau venu en MLS), un homme se distingue particulièrement : en quittant Malines et en signant au Sporting Kansas City en décembre, Yohan Croizet est devenu le premier Belgicain à hériter du statut de joueur désigné, c’est-à-dire payé au-delà du plafond salarial de mise en MLS.
Une pression supplémentaire ? Pas vraiment pour le sympathique ailier, qui a aussi joué pour Virton et OH Louvain. "Ce n’est pas une pression supplémentaire à mes yeux", nous a expliqué le gaucher de 26 ans. "C’est juste un statut; ce n’est pas moi qui l’ai choisi. Au début du saison, le directeur sportif de Kansas City est venu me voir plusieurs fois. On a engagé la discussion, on a parlé du projet du club, des infrastructures... Vu ma situation à Malines, je n’ai pas hésité une seule seconde."
Croizet a rejoint le Missouri en décembre et vient de passer quatre semaines de préparation à Phoenix et Tucson. "C’est une opportunité que j’ai saisie; le transfert s’est vite réalisé", souligne le joueur qui n’avait encore jamais posé les pieds aux USA avant son transfert. "Kansas City, c’est un gros club aux USA. Les infrastructures sont bien au-delà de tout ce que j’ai connu en Belgique. Tout est pris en charge. Nous sommes très bien encadrés. Notre centre d’entraînement, qui a coûté 90 millions d’euros, est tout bonnement incroyable. Le club a bien recruté et si on parvient à réaliser une belle opération face à New York City ce dimanche, on enverra un bon message à la MLS."
Le Français a impressionné son entraîneur et ses équipiers, dont le capitaine Matt Besler. "Il y a beaucoup d’hispaniques dans le club, donc ça joue beaucoup au ballon", souligne Croizet. "Mon rôle est d’amener ma force de percussion. J’ai un rôle assez libre sur le côté droit, dans un 4-3-3. Nous avons encore besoin de temps pour trouver nos automatismes, mais nous serons prêts pour dimanche."
"Malines mérite de rester en division 1"
Le Français a eu des contacts informels avec le Standard
Même s’il vit maintenant pleinement son rêve américain, Yohan Croizet n’en oublie pas pour autant Malines, où il est arrivé en 2016, en provenance d’OH Louvain. "Je ne pouvais tout simplement pas rester", regrette le Français. "Il y avait des personnes fausses dans le vestiaire. Non, je ne citerai pas de noms. Je n’ai pas eu de soucis avec tous les joueurs. Toutefois, certains parlaient dans le dos des autres. Moi, j’ai toujours dit la vérité, cela n’a sans doute pas plu à tout le monde."
Lanterne rouge de la Pro League, Malines jouera son va-tout lors des deux prochains matches, dont le déplacement de ce samedi soir, au Standard, club où le nom de Croizet avait circulé en son temps. "Je n’ai eu que des contacts informels avec le Standard, après OHL je pense. Je n’ai jamais eu de contact direct avec la direction", recadre le Français. "Je suis toujours le championnat de Belgique. Les six premiers mois de la saison n’ont pas été faciles pour Malines. C’est une saison compliquée. Quand on regarde les matches, il n’y a pas photo : le KaVé , même s’il a sorti des gros matches, a eu des occasions pour remporter plus de points."
auteur de trois assists cette saison, Croizet aura donc quitté ses (ex-) équipiers sur un sentiment d’inachevé. "J’ai sorti de bons matches avec Ferrera. Ce fut plus dur pour moi sous Jankovic (NdlR : arrivé en novembre). C’est dur d’expliquer comment un tel club en arrive à se mêler à la lutte pour le maintien. Malines mérite de rester en première division 1. Le match au Standard ? Ce sera difficile, mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer…"