Thibaut Courtois accueilli chaudement à l'Atletico: "J’ai su garder la tête froide"

Le gardien s’y attendait et, si besoin en était, il a pu mesurer tout l’antagonisme existant avec l’autre club de Madrid. Ce qui ne l’a pas empêché de jouer un nouveau rôle central dans la victoire des siens. "Gagner 3-1 ici, en produisant du beau jeu, en mettant de beaux buts, c’est fantastique" , savourait le gardien.

Thibaut, ce succès est aussi une excellente opération pour vous en Liga…

"Oui, on est contents d’être passés devant l’Atletico, d’être deuxièmes maintenant. Après on sait qu’il va falloir qu’on gagne tous nos matchs et qu’on reste dépendants des faux pas des autres. Mais c’est toujours bien de leur mettre la pression et on va se battre jusqu’au bout."

Votre équipe a dégagé beaucoup de maîtrise…

"On savait qu’il ne fallait pas s’affoler. Tu sens que tout le monde a l’expérience de ce genre de match, que tout le monde est tranquille. On se sent sûrs de nous-même. On a fait un bon match et, après l’égalisation, on était tranquilles et on a réussi à mettre deux buts de plus. À part l’arrêt que je fais sur la frappe de Gimenez en deuxième période à 1-2 et deux tirs à côté, ils n’ont presque pas eu d’occasions. On a fait un match très, très complet."

Vous restez sur sept matchs sans défaites, sur cinq victoires d’affilée : qu’est-ce qui a changé en un mois au Real ?

"Je crois que depuis un mois, on joue très bien. En ce moment, on se sent bien et on joue bien. Et quand les résultats étaient moins bons, on a su rester tranquilles. Personne n’a jamais dramatisé la situation et c’est ce qu’il fallait faire. Et on a tous un peu élevé notre niveau. Il ne faut pas oublier non plus que beaucoup d’entre nous ont joué la Coupe du monde jusqu’au bout. Physiquement et mentalement, ça pèse. Derrière, tu n’as que deux semaines, deux semaines et demie de repos et tu dois tout de suite ré-enchaîner. C’est difficile de dire ce qui a changé. Je crois juste que tout le monde est à son meilleur niveau, en confiance et cela se voit."

Personnellement, vous avez été sifflé dès l’échauffement à votre entrée sur la pelouse et à chaque ballon touché. Vous avez essuyé des jets de projectiles. Comment avez-vous vécu ce retour ?

"Je savais ce qui allait se passer. J’ai su garder la tête froide et rester concentré. Tout ce qu’ils ont pu me lancer, ce n’est pas grave ; l’important, c’était de rester concentré et c’est ce que j’ai fait."

Le tout dans un match où vous n’avez quasiment rien eu à faire, avec une seule parade, décisive…

"Oui, ce n’est pas facile pour moi, un match comme celui-là où tu n’as pas beaucoup d’arrêts à faire. Mais j’ai su rester concentré pour ce qu’il y avait à faire. Notamment sur la frappe de Gimenez où je fais un grand arrêt. C’est bien, j’ai su être solide."

Sauf devant Griezmann qui a réussi à vous surprendre, contrairement au match aller…

"Sur le but de Griezmann, il arrive en un contre un. Lors du match aller, j’en avais sorti deux en gagnant mon duel face à lui en la sortant de la tête et en m’interposant devant Diego Costa. Là, aujourd’hui, quand je l’ai vu arriver, j’ai vu qu’il regardait le ballon et je me suis dit qu’il fallait que je sorte vite, mais il m’a vu aussi arriver. Et il a été malin parce que je pense que je suis bien sorti mais il m’a glissé le ballon entre les jambes au moment où j’allais les serrer. Cela arrive tous les week-ends pour les gardiens de se prendre ce genre de buts. Après, le mérite lui revient aussi parce qu’il ne faut pas oublier que c’est un grand attaquant."