Romelu Lukaku: l'occasion manquée contre Fulham
L’attaquant était titulaire, mais est resté très discret face à Fulham.
- Publié le 09-02-2019 à 21h00
- Mis à jour le 09-02-2019 à 00h23
L’attaquant était titulaire, mais est resté très discret face à Fulham.
Une défense passoire, une deuxième titularisation en championnat sous Ole Gunnar Solskjaer et une prestation convaincante en FA Cup contre Arsenal fin janvier : on avait bon espoir que face à Fulham, Romelu Lukaku fasse vaciller les certitudes de son coach. Il n’en fut rien.
Lui qui devait sa place au fait que le Norvégien voulait ménager Marcus Rashford en vue du huitième de finale de la Ligue des Champions contre le PSG n’a pas saisi l’opportunité qui lui était offerte.
Trop peu mobile, trop loin du but, trop maladroit, et tout simplement trop inoffensif, l’attaquant des Diables n’a pas pris sa chance face à des Cottagers dominés (excepté dix premières minutes de feu). Fatalement, les comparaisons avec son concurrent Rashford, qui évolue dans un style plus vif, ont vite fleuri. Dur, mais compréhensible…
Le joueur s’est pourtant montré costaud dans le jeu aérien (dix duels gagnés) et a fait preuve d’implication derrière, mais sans apporter grand-chose à son équipe en attaque (une seule tentative au but, non cadrée).
On regrettera ces centres venus des pieds d’Anthony Martial, ou encore d’Ander Herrera qu’il n’a pas réussi à exploiter. Ou cette mauvaise passe à l’heure de jeu, juste après avoir pourtant magnifiquement contrôlé un long ballon de la poitrine. Un mouvement qui aurait pu amener un gros danger devant un Sergio Rico lâché par ses équipiers. Mais qui au final ne fait qu’enfoncer un joueur en manque de confiance.
C’est d’autant plus dommage que le gaillard s’est quand même montré décisif sur le troisième but des Red Devils. À la 64e minute, Romelu pousse une accélération à la Lukaku qui dépose Calum Chambers sur place, avant de servir Juan Mata, arrêté fautivement dans le rectangle. Ce sera plus ou moins la seule action vraiment dangereuse venue de ses pieds.
Et c’est un Paul Pogba toujours aussi transfiguré qui transformera ce péno sans sourciller, rendant à nouveau une copie quasi parfaite. Car ce sont aussi les performances de Pogboum et d’Anthony Martial qui rendent celle de Big Rom’ d’autant plus maigre.
Auteurs des trois buts, les deux Français sont avec le jeune Rashford les deux meilleurs atouts offensifs de ManU. C’est notamment vrai pour le milieu de terrain, qui vient de claquer ses septième et huitième buts depuis l’arrivée de Solskjaer sur le banc mancunien.
Pour ce dernier également, la folle épopée continue, avec une dixième victoire en onze rencontres (la huitième en Premier League), une invincibilité conservée et une enfin une entrée dans le top 4.
En voilà une bien belle façon de savourer son titre de Manager du mois de janvier avant d’enchaîner des chocs face à Paris, Chelsea (Cup) et Liverpool (championnat)…