Quand le Prince défie l’Émir pour le contrôle du ballon rond sur la scène financière
Par Miguel Tasso
- Publié le 23-10-2019 à 16h07
- Mis à jour le 23-10-2019 à 16h08
Par Miguel Tasso On le sait : dans la jungle du foot, tout s’achète et tout se vend. Il suffit simplement de mettre le prix. Touché de plein fouet par sa nouvelle passion pour le ballon rond, le prince saoudien Ben Salman serait ainsi prêt à s’offrir Manchester United pour la modique somme de 4,6 milliards d’euros.
Ce n’est pas la première fois que l’héritier du trône s’intéresse au club d’Old Trafford. Et, visiblement, les enchères montent. Un peu, beaucoup, à la folie. Au point de faire hésiter la famille américaine Blazer, actuelle actionnaire majoritaire. Depuis peu, l’Arabie saoudite a fait du sport, en général, et du football, en particulier, l’un de ses leviers de rayonnement pour redorer son blason et soigner sa notoriété sur le plan géopolitique et diplomatique.
Avec les dividendes du pétrole, le pays peut voir grand et nourrir tous les rêves de conquêtes. Plus subtilement, l’idée des autorités saoudiennes est évidemment de faire de l’ombre à l’émirat du Qatar, ennemi historique qui a précisément fait de l’investissement dans le sport une vraie carte de visite planétaire. Le rachat du PSG en est un exemple. En signant une OPA sur MU - l’un des clubs les plus puissants et populaires du foot mondial - le prince Ben Salman signerait un vrai coup de maître et déclarerait définitivement ouverte la bataille pour le contrôle du ballon sur la scène financière. Le Prince d’un côté, l’Émir de l’autre. Balle au centre !