Myron Boadu, la nouvelle pépite des Pays-Bas
Il n'y a pas que Donyell Malen qui cartonne au Pays-Bas
- Publié le 21-11-2019 à 16h59
- Mis à jour le 21-11-2019 à 17h00
Il n'y a pas que Donyell Malen qui cartonne en Eredivisie. Retenez bien ce nom: Myron Boadu. Il représente l'avenir des Pays-Bas. Présent dans les équipes de jeunes de son équipe nationale depuis les U15, l'attaquant explose littéralement cette saison. Repris pour la première fois par Ronald Koeman, le gamin né à Amsterdam pourrait même déjà faire partie du présent de cette sélection dotée d'une nouvelle génération qui détonne.
Un talent précoce gêné par les blessures
Boadu est repéré en 2013 dans le modeste club du SC Buitenveldert. Très vite surclassé, l'attaquant grimpe les échelons deux par deux. A 17 ans et à l'aube de la saison 2017/2018, il est couvé et surtout repris pour disputer la saison avec l'équipe première. Malheureusement pour lui, il se blesse gravement au genou et ne grappillera finalement du temps de jeu que lors de la... dernière journée de Eredivisie. Le gamin rentre à 23 minutes du terme lors de la victoire anecdotique de l'AZ contre le PEC Zwolle 6 à 0. Malgré ce court laps de temps sur le pré, Boadu ne met que 4 minutes à offrir une magnifique passe pour un coéquipier qu ne parviendra pas à convertir l'offrande. Sa première passe décisive ou son premier but devront attendre. Mais pas très longtemps.
La saison suivante, l'AZ mise sur Boadu et lui laisse le champ libre. Exit le capitaine et attaquant Wout Weeghorst vendu pour plus de dix millions à Wolfsburg. Les débuts sont plus que prometteurs. 42 minutes, c'est le temps qu'il lui a fallu pour faire parler la poudre lors de la première rencontre de championnat. En cinq matchs de Eredivisie, l'avant centre marque trois fois et délivre deux assists. Mais, une fois de plus, sa progression est stoppée net par une nouvelle blessure, à la malléole cette fois. Près de cinq mois à ronger son frein à l'infirmerie et à se battre pour revenir plus fort. Finalement, il retrouve les terrains calmement en fin de saison avec des apparitions lors des quatre dernières journées. L'objectif est simple: prendre le temps de le reconstruire pour le préparer à tout casser lors de la saison 2019/2020.
Cette fois-ci c'est la bonne !
Tactique payante pour l'attaquant né en 2001 car aujourd'hui, son corps le laisse tranquille. Cette année pourrait-être celle de son éclosion? Le moins que l'on puisse dire est qu'il ne déçoit pas. Avec un but et une passe décisive lors de sa première apparition, il marque le match contre le Fortuna Sittard de son empreinte. Ses qualités sautent aux yeux. Boadu, c'est l'attaquant moderne par excellence. Très rapide, il s’engouffre dans les espaces à une vitesse impressionnante. Doté d'une technique soyeuse, il peut également jouer dans les petits espaces. Un attaquant pas spécialement grand mais incroyablement complet qui fait mal aux défenses adverses par sa mobilité.
Le 27 octobre dernier, l'Amstellodamois a pris une nouvelle dimension grâce à son magnifique doublé contre le PSV lors de la raclée infligée par l'AZ 0-4. Depuis lors, l'attaquant d'1,80 mètre marche même sur l'eau et ne s'arrête plus avec 4 goals sur ses 270 dernières minutes sur les terrains hollandais. Il tape dans l’œil de Ronald Koeman qui n'hésite pas à le sélectionner en même temps que son coéquipier et ami Calvin Stengs pour une première cap.
Une première éblouissante
D'abord sur le banc face à l'Irande du Nord (0-0), le coach des Oranje choisit l'Estonie comme première victime du natif d'Amsterdam. Rentré à la place de Memphis Depay à la 46e minute, l'attaquant de l'AZ s'est directement mis en évidence. Et ce qui devait arrivé arriva ! Bien lancé en profondeur par Kevin Strootman à la 86e minute, l'attaquant contrôle facilement vers le but et fait ce qu'il réalise le mieux: marquer. L'attaquant était forcément aux anges après cette prestation. Il a déclaré après le coup de sifflet final: "C’était beau. Une super expérience. Et c’était d’autant plus spécial que Calvin (Stengs) et moi avons pu vivre cela ensemble. Le fait d’avoir Calvin à mes côtés m’a facilité la tâche. Pour moi, les joueurs (au sein de l’équipe nationale) ne sont que des stars. Mais ils m’ont accueilli normalement."
La question est de savoir si le jeune prodige pourra tenir sur la distance. Toujours est-il qu'aujourd'hui, il postule clairement à une place dans les futurs 23. Boadu parviendra-t-il a prendre le bon wagon? Les paris sont ouverts !