Lucas Biglia: "Je devais quitter Anderlecht pour aller à la Coupe du monde 2014"
L'ancien Anderlechtois a répondu longuement aux questions de nos partenaires d'Eleven Sports. Découvrez les moments forts de cet entretien avec celui qui a également décidé de mettre un terme à sa carrière internationale au terme de l'élimination en huitième de finale de la Coupe du monde.
- Publié le 01-11-2018 à 09h58
- Mis à jour le 02-11-2018 à 12h12
En compagnie de Mario Innaurato, nos confrères d'Eleven Sports ont rencontré Lucas Biglia à Milan la semaine dernière.
L'ancien Anderlechtois a répondu longuement aux questions de nos partenaires. Découvrez les moments forts de cet entretien avec celui qui a également décidé de mettre un terme à sa carrière internationale au terme de l'élimination en huitième de finale de la Coupe du monde.
Tu as annoncé ta retraite internationale après le 1/8ème de finale perdu face à la France. Pas de regrets ?
"Aucun. Que du contraire, j'ai plus de temps avec ma famille. Je suis désormais focalisé à 100% sur l'AC Milan. C'est une décision mûrement réfléchie. Le seul regret peut-être c'est de ne pas avoir été dans les meilleures conditions pour disputer cette Coupe du monde en Russie. Parce que j'avais une fracture aux vertèbres qui me faisait mal et avoir des mauvaises prestations je n'ai pas aimé. L'envie d'être là et revanchard par rapport à 2014 était présente, mais ce fut un échec. Il faut laisser la place aux jeunes. Ils ont 4 ans pour préparer le prochain Mondial."
"Messi, ce n'est pas un leader qui entre dans le vestiaire en hurlant"
L'Argentin révèle ensuite les coulisses de son transfert d'Anderlecht à la Lazio Rome.
Après ton passage à la Lazio, tu pars à Milan. On s'attendait à voir une équipe milanaise survoler les débats après les investissements chinois mais ça n'a pas été le cas...
"C'était une année difficile, de transition. Avec des nouveaux joueurs, il fallait trouver la bonne alchimie. Tout le monde venait d'endroits différents. Après quand les résultats ne suivent pas, ça devient très difficile. C'est un club habitué à gagner tous les week-ends. Comme je l'ai dit, ce n'est pas évident de s'adapter à un club comme celui-là. Je suis un peu triste de ça car au niveau des qualités, on est blindé mais il nous a fallu un an d'adaptation. On n'a pas démérité mais on sait que dans le football, il n'y a pas que les mérites mais les faits. On espère s'améliorer à ce niveau-là et jouer un bon football. Mais surtout, ce sont les résultats qui comptent."
Quelles sont les ambitions cette saison ?
"En ce moment, nous sommes dans une situation difficile au classement. On n'est pas du tout content mais on a l'objectif, avec l'arrivée des nouveaux investisseurs, d'accrocher la Ligue des Champions. On doit se focaliser sur cet objectif. On ne doit pas se mettre de pression supplémentaire. L'équipe est très jeune. Elle a une grande marge de progression. Les supporters vont devoir être patients. Je pense que dans 2-3 ans, l'AC Milan retrouvera enfin son lustre d'antan."
Quelle est ta relation avec Gattuso ?
"Super bonne. Je l'ai dit la semaine dernière [NdlR. il y a deux semaines] dans une interview. Si je suis encore ici, c'est grâce à lui. Il m'a fait sentir comme chez moi. Aussi bien lui que son staff. Pas seulement avec moi, mais avec tous. Chaque joueur va parler en bien de lui. Au moment de travailler, c'est un lion. Quand c'est fini, c'est ton ami. On doit donner le meilleur de nous-même pour lui sur le terrain."
Et avec Higuain ?
"J'ai commencé à insister pour qu'il vienne lorsque les premières rumeurs ont filtré. C'est le type de joueur qui nous manquait. On avait besoin d'un vrai champion comme lui. C'est quelqu'un qui peut faire progresser l'équipe. Il fait beaucoup de bien. Il a choisi Milan et on est très content. Peut-être les automatismes ne sont pas encore là mais je n'ai aucun doute qu'on va arriver à progresser énormément grâce à lui."