Les Reds, ces croyants écarlates
Liverpool est repassé derrière Manchester City, mais continue d’espérer.
- Publié le 25-04-2019 à 20h59
- Mis à jour le 26-04-2019 à 19h02
Liverpool est repassé derrière Manchester City, mais continue d’espérer. Huddersfield, Newcastle, Wolverhampton. Non, ce n’est pas le C.V. d’un obscur joueur anglais de seconde zone, mais le programme qui attend Liverpool d’ici la fin de la Premier League . Celui de Manchester City ? Il est un poil plus compliqué : Burnley (extérieur), Leicester (domicile) et enfin un déplacement à Brighton.
Maintenant que les Skyblues ont bien négocié l’écueil Tottenham et le derby face à ManU, il ne reste plus beaucoup de cartouches aux Reds pour espérer empocher ce championnat qui leur échappe depuis près de 30 ans (29 pour être exacte).
Pourtant, Jürgen Klopp y croit. Logique de la part d’un coach qui voulait "transformer les sceptiques en croyants", lors de son arrivée en Angleterre en 2015. Et il dispose de quelques arguments pour ne pas passer pour un illuminé.
Burnley est toujours difficile à négocier. Leicester est toujours capable d’un coup d’éclat et Brighton lutte toujours pour sa survie au sein de l’élite. De son côté, Huddersfield est déjà condamné, Newcastle n’a plus rien à attendre de sa saison, mais il faudra se méfier des Wolves , qui possèdent un bilan satisfaisant face au Big Six (16 points sur 33).
On se dit aussi que Liverpool ne peut pas perdre ce titre qui lui tendait les bras, il y a encore quelques mois. Que ce n’est pas possible de voir le club ne pas être sacré champion avec un total de points énorme (voir chiffre), tout cela cinq ans après la glissade fatale de Steven Gerrard contre Chelsea. Ou alors il existerait réellement une malédiction à An field ?
Kloppo est plus pragmatique que superstitieux. "Si nous gagnons tous nos matchs, la décision se fera lors de la dernière journée. Et ça sera pareil s’ils perdent", a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse où il est apparu serein. "Tout le monde les voit déjà tout remporter, mais jouons et nous verrons. Pour moi, rien n’est joué. […] Si nous ne sommes pas champions, il n’y aura aucun regret tant que nous avons fait de notre mieux."
Sans doute l’Allemand se souvient-il également des difficultés vécues par son concurrent face à de petites équipes. Et si c’était ces défaites anonymes contre Crystal Palace et Leicester quand Liverpool braquait tout le monde qui mettaient fin à trois décennies sans couronne ?
Pour le moment, c’est tout de même avantage City, qui aura en plus une finale de Cup à négocier, mais pas une demi aller-retour en Ligue des champions. Mais la rationalité et le foot ne font pas toujours bon ménage. Et peut-être que la bonne étoile est tout simplement rouge cette saison.