Le Real et le Bayern, deux grands malades
Le Bayern, humilié à domicile par Mönchengladbach (0-3), et le Real, tombé à Alaves (0-1) sont dans le dur.
- Publié le 08-10-2018 à 15h31
- Mis à jour le 08-10-2018 à 15h34
Le Bayern, humilié à domicile par Mönchengladbach (0-3), et le Real, tombé à Alaves (0-1) sont dans le dur.
Krise ou Crisis. Inutile d’avoir fait allemand ou espagnol première langue pour saisir la gravité de la situation à laquelle font face le Bayern Munich et le Real Madrid.
Les Munichois se sont fait ridiculiser à domicile par le Mönchengladbach de Thorgan Hazard quand Thibaut Courtois et ses partenaires ont sombré dans les arrêts de jeu à Alaves, le portier manquant d’autorité dans sa surface. Preuve que ces deux grands d’Europe sont bien malades…
Des chiffres qui font mal
Quatre matches consécutifs sans victoire. À Munich (deux nuls et deux défaites) comme à Madrid (trois défaites, dont deux d’affilée désormais et un nul), les revers de samedi sont venus allonger des séries qui tranchent avec les canons habituels des clubs. Mais le chiffre le plus cruel vient du Real qui reste sur 6h49 sans marquer, du jamais-vu depuis avril 1985. Ce qui, forcément, fait planer au-dessus de la Maison blanche l’ombre de Cristiano Ronaldo qui, quelques heures avant la sortie de route à Alaves, a inscrit son quatrième but de la saison avec la Juventus…
Peu après, le Real ne s’est procuré qu’une seule vraie opportunité au Pays basque, par Dani Ceballos. Plus inquiétant, le Bayern, pourtant mené 0-2, n’a pas eu une seule occasion en seconde période. Ce qui fait dire à Joshua Kimmich que "ce n’est pas la défense notre problème principal. Au Bayern, nous devons être capables de marquer deux ou trois buts à chaque fois".
Signe que la crise est profonde, les deux formations sont aussi unies par la fréquentation de leur infirmerie : David Alaba y a rejoint samedi Corentin Tolisso, Rafinha et Kingsley Coman quand, en Espagne, Marcelo, Isco et Dani Carvajal ont vu Karim Benzema et Gareth Bale se blesser à leur tour…
Des entraîneurs menacés
"Je sais comment le foot tourne. Je sais que je suis au Bayern et que le temps va plus vite qu’ailleurs." La paternité de la phrase revient à Niko Kovac. Mais elle aurait aussi pu être attribuée à Julen Lopetegui s’il avait été question du Real Madrid. Les deux hommes ont succédé à des monstres sacrés, Jupp Heynckes et Zinédine Zidane et mesurent pleinement l’ampleur de la tâche. En assumant.
"Nous avons fait sept bons matches et quatre mauvais. Nous avons montré ce que nous pouvons faire. Je suis convaincu que nous allons y arriver", a lancé le Croate quand l’Espagnol a rappelé : "Je suis le seul responsable."
Forcément, les deux hommes sont menacés. Officiellement, ils peuvent compter sur le soutien de leurs cadres. Kimmich est monté au créneau : "C’est incroyable à quel point il reste confiant et c’est ce dont nous avons besoin. Nous avons besoin d’un entraîneur costaud", a lancé l’Allemand quand Sergio Ramos a clamé que : "Changer d’entraîneur serait de la folie." À Munich, les dirigeants du Bayern qui ont déjà licencié Carlo Ancelotti à l’automne dernier restent pour l’instant muet. Mais savent aussi que Jupp Heynckes a déjà exclu de rejouer les pompiers de service.
À Madrid, si Florentino Pérez n’est pas parvenu à masquer sa colère, il reste patient. Tout en sachant que le premier clasico de la saison, le 28 octobre prochain au Camp Nou, a des airs de juge de paix.