Le derby de Manchester sera capital à plus d’un titre
Le derby de Manchester s’annonce déterminant dans les saisons de City et de United.
- Publié le 24-04-2019 à 16h49
- Mis à jour le 24-04-2019 à 16h50
Le derby de Manchester s’annonce déterminant dans les saisons de City et de United.
Lutte pour le titre d’un côté, objectif Ligue des Champions de l’autre : ce Manchester United – Manchester City, dernier grand rendez-vous de la saison anglaise, va conditionner en grande partie la lecture des bilans des deux formations.
City a pris le pouvoir
Au printemps fleurissent les grands rendez-vous. À force d’enchaîner les sommets, City aurait pu être gagné par le vertige. Mais à défaut d’avoir pu conquérir l’Europe, l’Angleterre reste un terrain à définitivement asservir pour les hommes de Pep Guardiola qui, avec ce match en retard, ont l’occasion de reprendre le pouvoir avec un point d’avance plus une différence de buts nettement favorable qui en vaut presque un deuxième (+65 contre +59 à Liverpool) et des calendriers comparables.
Conserver un titre n’a plus été fait depuis 2009 avec les deux sacres de Manchester United et franchir une nouvelle étape dans cette quête sur le terrain du voisin prendrait encore plus de sens.
“Aller à Old Trafford ne fait plus peur”, a d’ailleurs reconnu Guardiola qui, plutôt que de rivalité dans la ville a recentré le débat sur tout le Royaume. “La question de la domination reste celle du titre de champion. Être la meilleure équipe de la ville, d’accord, mais ce n’est pas le plus important. C’est vrai que nous avons fait mieux qu’eux ces trois dernières années mais tout ce qui compte, c’est de gagner des titres, pas de battre United”.
Reste que si les Citizens, orphelins de Kevin De Bruyne, peuvent faire d’une pierre deux coups, ce serait bête de s’en priver dans une saison qui, malgré l’élimination précoce en Ligue des Champions, pourrait rester historique en cas de triplé…
United de retour dans ses travers
Il y aura eu un avant et un après Paris. Mais pas dans le sens escompté. Plutôt que de capitaliser sur sa folle remontée de cette soirée du 6 mars dernier, Manchester United est depuis retombé violemment sur terre. Dans ses travers aussi.
Les chiffres dessinent une réalité obscure. Depuis, toutes compétitions confondues, les Red Devils n’ont remporté que deux de leurs sept matchs, se faisant éliminer en Ligue des Champions par Barcelone, ce qui n’a rien d’infamant, et par Wolverhampton en quart de finale de Cup, ce qui est nettement plus contrariant. Comme l’est ce recul en championnat observé depuis que Solskjaer ne rime plus avec intérimaire. L’effet né de sa nomination s’est évaporé et une place dans le Big Four apparaît de plus en plus compliquée à atteindre, surtout après la claque à Everton.
“Notre pire performance” , a reconnu au sujet de ce match (4-0) le Norvégien qui doit composer avec un effectif à la fois déséquilibré et peu concerné par la cause commune : De Gea semble davantage préoccupé par ses conditions salariales quand Pogba et Lukaku ont sans doute la tête ailleurs alors que Rashford, comme l’a résumé Gary Neville sur Sky “est nulle part”.
“Il y a toujours une crise quand vous perdez un match ou deux” , a reconnu Solskjaer qui espère une réaction : “nous n’avons pas eu le temps de travailler sur le terrain parce qu’il faut récupérer à cette période de la saison, donc il faut travailler sur le mental” . Ce qui risque de ne pas suffire pour relever la tête…