Le départ d’Iniesta : un signe des temps
Le génial milieu espagnol va évoluer avec un autre club la saison prochaine. Ce qui pouvait paraître impensable il y a quelques années reflète bien ce qu’est devenu le football moderne.
- Publié le 27-04-2018 à 15h04
- Mis à jour le 27-04-2018 à 15h09
Le 6 octobre 2017, le FC Barcelone officialisait la prolongation "à vie" d'Andrés Iniesta. Six mois et demi plus tard, le principal intéressé, en larmes, a lui-même annoncé qu’il jouerait la saison prochaine pour un autre club. En football, comme en amour, les engagements ne sont pas éternels.
"C'est une décision très réfléchie mais très dure", a expliqué, lors d’une conférence de presse, le génial milieu de terrain. Preuve qu’Andrés Iniesta ne s’en va pas de gaieté de cœur et que lui-même se voyait sans doute finir sa carrière sous les couleurs Blaugrana.
Mais le football moderne est ainsi fait. Même dans une institution comme le FC Barcelone, on ne permet plus aux légendes maison de terminer leurs carrières au bercail. L’exemple de Carles Puyol semble déjà si lointain alors que le défenseur n’a pris sa retraite qu’il y a quatre ans. Un an plus tard, la donne avait déjà cruellement changé lorsque Xavi surprenait son monde en rejoignant Al Sadd SC, après une vie entière consacrée au Barça.
Mais les infidélités ont leurs limites pour les légendes Blaugrana. Pour Xavi, Il n’était pas pensable une seule seconde de porter les couleurs d’un rival direct du FC Barcelone. Il en sera de même pour Andrés Iniesta. "Nous verrons quand la saison sera terminée, il y a encore des choses à régler mais une chose est sûre : je ne jouerai jamais contre mon club de toujours et ce ne sera pas un club européen", a avancé le milieu espagnol. Comme pour étouffer définitivement la rumeur qui l’envoyait sous forme de prêt au PSG.
Le FC Barcelone est donc touché, sur le tard, par un problème qui éclabousse tout le football européen. Les carrières à l’image de celle de Paolo Maldini, fidèle au seul AC Milan, n’existent plus. Le récent cas de Steven Gerrard le prouve. L’ennemi intime madrilène n’autorise plus non plus ses propres légendes à terminer leurs carrières à la Casa Blanca. Raul et plus récemment Iker Casillas ont plié bagage à contrecœur, pour d’autres clubs européens. Preuve que les divorces ne se terminent pas à l’amiable partout.