Le Bayern laisse Dortmund à ses regrets
Le club bavarois s’est imposé sans trembler face à Francfort.
- Publié le 18-05-2019 à 23h04
- Mis à jour le 19-05-2019 à 02h37
Le club bavarois s’est imposé sans trembler face à Francfort. L’espoir n’aura duré que trois minutes. C’est moins qu’une chanson calibrée pour la bande FM. Mais suffisant pour se dire qu’il y avait peut-être moyen que l’Eintracht réalise l’impossible : battre chez lui le Bayern Munich, un leader invaincu depuis début février.
Trois minutes, c’est donc le temps qui s’est écoulé entre l’égalisation de Sébastien Haller et le but de David Alaba, qui a lancé le mastodonte bavarois vers son 29e titre de champion d’Allemagne, le septième d’affilée.
Sur son match face à ‘Gladbach, Dortmund n’a pas de regret à avoir. Très offensifs quoiqu’un peu trop brouillon devant, Axel Witsel et ses copains ont rapidement étouffé l’autre Borussia, qui se battait pour un ticket en Ligue des Champions.
Thorgan Hazard ? Très peu en vue, et on ne mettra pas ça sur une sorte de petit cadeau offert à son probable futur club. Non, ce sont bien les Schwarzgelben qui ont retrouvé leur football pour cette ultime journée de championnat. Un chiffre pour illustrer cette domination ? Le dauphin a réussi plus de 800 passes sur 874.
Mais il était déjà trop tard. Ces trois matches nuls d’affilée en février, ce naufrage contre le Bayern début avril (5-0), cet autre revers face à un Schalke 04 pourtant nulle part trois semaines plus tard (2-4), c’était trop. Trop de points perdus face à une institution comme le Bayern, qui baigne dans la culture de la gagne à un tel point que même en pratiquant son foot le plus moyen depuis des années, elle est capable de se surpasser pour tout rafler dans le sprint final.
Oui, c’est dur pour Dortmund, qui s’est érigé comme l’une des équipes les plus excitantes d’Europe durant la première partie de saison. Sauf qu’un championnat ne se joue pas sur cinq mois et que le Bayern a su se réveiller au bon moment. Peut-être est-ce cette espèce de cynisme qui a manqué à Lucien Favre et ses hommes ? À l’image de Liverpool, le BVB sort de sa saison la tête haute, mais avec un sale goût dans la bouche : celui d’avoir loupé quelque chose de grand, après avoir compté jusqu’à neuf points d’avance sur Munich.
Niko Kovac s’en fiche. Même avec un effectif moins redoutable que les années précédentes, même avec un départ de tortue et des rumeurs qui l’annoncent déjà dehors malgré la possibilité d’un doublé, le Croate a su apporter un nouveau souffle à son Bayern, et s’imposer lors de l’ultime journée, en ne faisant qu’une bouchée de Francfort.
E n 2019, le Borussia nous aura appris l’art de la passe. Celui de jouer avec son bonheur, aussi.