La Vieille Dame plus belle en 2019-2020 ?
Malgré une élimination précoce en C1, Andrea Agnelli, boss de la Juventus, a confirmé que Massimiliano Allegri resterait en poste la saison prochaine.
- Publié le 18-04-2019 à 16h31
Malgré une élimination précoce en C1, Andrea Agnelli, boss de la Juventus, a confirmé que Massimiliano Allegri resterait en poste la saison prochaine.
Trois matches de rang sans victoire (à deux reprises face à l'Ajax et une fois face à SPAL le week-end dernier). C'est l'actuel et "pire" bilan des Turinois depuis quelques saisons. Il faut remonter au début du championnat 2015-2016 pour retrouver une telle période creuse (NdlR : deux défaites face à l'Udinese et l'AS Roma, et un nul à domicile face au Chievo en septembre 2015).
Mais cette fois-ci, l'élimination en quarts de finale de C1 face à l'Ajax est bien plus dramatique. Tout simplement car la Champions League était l’objectif ultime du club après avoir recruté Cristiano Ronaldo l'été dernier. Personne en interne ne s'attendait à se faire sortir par la jeunesse insolente néerlandaise après la "rimonta" face à l'Atlético au tour précédent de la compétition. Mais après cette contre-performance , il n'était pas question pour les dirigeants de tout remettre en question, de broyer du noir ni de faire peur aux tifosi. Le président a d'ailleurs fait savoir à la presse que son effectif serait encadré par l’entraîneur actuel, en qui toute la confiance du club repose pour aller chercher la Coupe aux grandes oreilles. "Nous sommes passés d'un rêve à l'objectif. Et cela se passera avec Allegri sur le banc, bien sûr. Il a encore un an de contrat. On a un groupe jeune et fort, y compris au sein du staff. On réessaiera la saison prochaine", assurait-il mardi soir après la défaite face à l'Ajax.
Mais pour de nombreux observateurs, une belle partie du noyau sera remaniée. Certains journalistes bien informés de la Gazzetta Dello Sport ont même expliqué que les dirigeants turinois avaient envie de réinjecter pas mal de sang neuf pour parvenir à ce but ultime. Tour d'horizon sur les possibles arrivées et départs chez les Bianconeri.
Les départs (Barzagli, Costa, Dybala, Pjanic) comme plans financiers ?
Un seul départ est acté pour le moment : celui du monument Andrea Barzagli, actif à Turin depuis 2011. Le solide défenseur central a annoncé il y a quelques jours qu'il mettrait fin à sa carrière de joueur à l''issue de la saison.
Pour le reste… cela se complique ! Que faire de joueurs qui ne parviennent pas (ou plus) à faire la différence ? C'est ce qui se dit continuellement pour le cas Douglas Costa, qui n'arrive plus à faire la différence avec la Juve. Au-delà des chiffres trop maigres pour le Brésilien (estimé à 45 millions d'euros), le gaucher est trop souvent sur le banc ou blessé pour revendiquer quoi que ce soit. Son avenir à Turin est plus que compromis et il le sait mieux que quiconque.
Pour son voisin argentin, l'affaire semble bien plus compliquée. Tout d'abord parce que Dybala est un joueur clé de la maison. Il reste décisif avec la Juventus (10 buts, 6 assists en 39 rencontres cette saison) mais son départ ne serait acté que pour faire rentrer des liquidités. Son prix de base (100 millions d'euros) pourrait bien évidemment grimper s'il venait réellement à partir. Il y a en tout cas une volonté de redynamiser le secteur offensif autour de Ronaldo.
La carrière de Miralem Pjanic risque aussi de prendre un tournant en fin d'exercice. L'année dernière, le Bosnien était le gars le plus courtisé du côté bianconeri. Le milieu de terrain (avec une valeur marchande conséquente (70 millions) alors qu'il aura 30 ans l'année prochaine.
Si les joueurs cités venaient à partir, une belle enveloppe de plus de 200 millions d'euros pourrait être utilisée directement pour combler certains manquements au sein du noyau.
Les arrivées (Ramsey, Romero, de Ligt, Felix, Chiesa) pour préparer un avenir sacré ?
Comme au rayon des départs mais à l'inverse maintenant, une seule arrivée est déjà entérinée. Aaron Ramsey sera Turinois le 1er juillet prochain. Le Gunner, en fin de contrat cette année, arrivera d'Arsenal gratuitement après onze années de bons et loyaux services. Il viendra étoffer un entre-jeu déjà bien fourni et apportera une touche plus offensive dans ce secteur-là.
Pour préparer la relève de l'arrière-garde turinoise, deux noms circulent sans arrêt. Ceux de Cristian Romero et de Matthijs de Ligt. Si le transfert du premier évoqué, qui a découvert la Serie A cette saison à la Genoa (NdlR : débarqué de Belgrano en Argentine l'été dernier) est quasiment acté, le deuxième n'est qu'une douce illusion. La Juve serait prête à faire des folies pour l'acquérir mais le capitaine ajacide devrait suivre son coéquipier Frenkie de Jong au Barça. Les médias parlent presque d'un accord entre les Blaugranas et le clan néerlandais.
Pour l'attaque, Agnelli et la cellule de scouting ont jeté leur dévolu sur la pépite de la Viola, Federico Chiesa. Le jeune italien est suivi par de nombreuses formations et le défi de la Juventus ne le laisserait pas insensible. Le capitaine de la Fiorentina permettrait également au club turinois de compter un Italien (et un Federico) de plus dans son effectif. Par le passé, la Juve avait tenté le même coup avec Bernardeschi, qui, lui, s'est avéré payant avec le temps.
Mais le dossier épineux ces derniers jours se trouvait du côté de Lisbonne. La pépite de Benfica, Joao Felix, plaît énormément à la Vieille Dame qui se la joue "cougar", en étant extrêmement intéressée par ce jeune gamin (19 ans). Une offre de 75 millions d'euros aurait déjà été refusée par le SLB selon O Jogo, le journal local bien informé. Ce joueur à l'aise en soutien d'attaque peut également évoluer sur les flancs a prouvé qu'il était déjà prolifique avec ses 16 goals et 9 assists pour sa première saison en pro. Luiz Felipe Vieira, président du Benfica, essaye de faire monter les enchères pour son joyau. "Il s'agit du plus grand talent portugais depuis Cristiano Ronaldo. Notre stratégie est de faire confiance aux jeunes et est en train de porter ses fruits. À ce moment précis, nous ne sommes pas intéressés à l’idée de le vendre. Nous allons même augmenter sa clause libératoire". Il se dit également que cette dernière pourrait monter jusqu'à 200 millions d'euros. Une somme astronomique qui pourrait en décourager plus d'un... sauf la Juve ?