La quatrième symphonie de Kompany: "Un désir incroyable de se surpasser"
Le défenseur est champion d’Angleterre pour la quatrième fois. Kevin De Bruyne pour la deuxième.
- Publié le 12-05-2019 à 21h39
- Mis à jour le 13-05-2019 à 11h11
Le défenseur est champion d’Angleterre pour la quatrième fois. Kevin De Bruyne pour la deuxième. Son sourire, radieux, ne quitte plus son visage. L’œil n’est pas humide comme il avait pu l’être après son but fabuleux contre Leicester et le tour d’honneur qui avait suivi sur la pelouse de l’Etihad. Mais après une longue, longue attente née de l’hommage de Brighton à son capitaine Bruno, Vincent Kompany est le dernier qui voit son nom prononcé par le speaker du stade. Le Diable savoure comme un junior. Sautille. Radieux. Puis grimpe sur l’estrade en fendant la masse de ses coéquipiers pour brandir ce trophée fièrement.
Le moment est historique. Pour tout un club. Pour lui aussi : Kompany a été le capitaine de toutes les conquêtes, celui qui a soulevé 11 trophées avec City, dont quatre championnats.
À l’exception de John Terry (cinq), personne n’a fait mieux et le Diable est devenu l’égal de Roy Keane, ce qui permet de mieux appréhender la trace qu’il a laissée dans l’histoire de la Premier League.
Au moment de mettre des mots sur cette quatrième couronne, le prince devenu roi ne s’en est pas caché : "C’est le plus dur et plus gratifiant. Liverpool a été exceptionnel. Ce ne sont pas des paroles en l’air. Ils ne méritaient pas de perdre mais nous avons si bien joué toute la saison en étant dos au mur. Nous avons battu Liverpool à l’Etihad et c’est ce qui a fait la différence. Une fois que nous avons pris les commandes, nous ne les avons plus lâchées." Ou alors pour mieux les reprendre.
En pole position au coup d’envoi, les Citizens ont abandonné la première place aux Reds après le but de Sadio Mané (17e). Vingt minutes seulement alors que le vent de folie qui avait balayé la semaine européenne a commencé à souffler quand Murray a ouvert le score sur corner (26e).
Pep Guardiola a alors tombé la veste mais Agüero, après une subtile talonnade de David Silva, a égalisé (28e) avant que Laporte, sur corner, ne profite de l’attention particulière portée à Kompany, pour donner l’avantage aux siens (37e). Et quand Origi a failli marquer à Anfield, Mahrez, d’une jolie frappe, a tué le suspense (63e), Gundogan y allant aussi de son but, sur coup franc (72e).
"Nous avons entendu les fans de Brighton chanter que Liverpool menait 1-0. Mais il fallait revenir et nous avons été magnifiques", a savouré Kompany qui a commencé à célébrer ce titre au moment de son remplacement en tombant dans les bras de tous ses coéquipiers et en soulevant Pep Guardiola (86e). Puis dans le vestiaire avec notamment Noël Gallagher et ses enfants.
"C’est un ensemble, le groupe des joueurs et le staff. Nous avons eu ce désir incroyable de se surpasser. Nous avons hâte d’être en finale de Cup. Nous allons bien fêter cela mais nous pensons aussi à ce prochain match. Nous y avons tous contribué. On parle de buts mais combien de clean-sheets avons-nous eu sur les 15 derniers matchs ? Nous avons encaissé un but sur phases arrêtées parce que nous sommes peut-être, en taille, la plus petite équipe du championnat mais nous avons aussi gagné beaucoup de matchs 1-0 cette saison."
Comme celui contre Leicester avec sa frappe de légende. Le défenseur avait déjà été interrogé sur son avenir à l’issue de cette rencontre.
Il a à nouveau dû répondre aux interrogations, lui qui arrive en fin de contrat en juin : "Je ne sais pas si je vais rester. Je n’ai pas la tête à penser à cela. Je veux gagner, gagner, gagner. Une fois que la saison sera terminée, nous parlerons de mon futur. Nous sommes une famille et nous en parlerons en famille." Et tout se finira une nouvelle fois par un sourire.