La position de Zidane fragilisée après la déroute européenne face au PSG ?

Un cauchemar éveillé. Il n’y a pas d’autre expression pour qualifier la situation des Madrilènes après le coup de sifflet final de la rencontre face à Paris en Ligue des Champions (3-0). Comment les Galactiques de Zinédine Zidane ont pu perdre pied aussi rapidement dans une rencontre en ne proposant strictement… rien ?

Cette question, beaucoup de fans et d’observateurs se la sont posés. En y trouvant rapidement les réponses. Tout d’abord, le Real de Zizou n’était pas prêt avant d’entamer sa saison 2019/2020. Il n’y a aucun doute là-dessus. Ne parlons pas des recrues (dont Eden Hazard) qui sont encore en pleine période d’acclimatation et qui ne peuvent pas encore porter l’équipe vers le haut.

Mais dans une institution comme le Real Madrid, on ne prend pas en compte les explications ou autres excuses. Les dirigeants et aficionados de la Maison Blanche veulent du concret : des victoires et des points afin d’aller chercher des titres. Et quand cela ne tourne pas rond, l’entraineur est toujours le premier pointé du doigt. À juste titre ?

Un des pires matches de Zizou à la tête du Real

La prestation complètement manquée de Madrid risque de mettre un peu plus de pression sur les épaules de Zidane, déjà en ballotage défavorable depuis son retour à la tête de l'équipe en mars dernier. Tous les manquements de l'équipe espagnole ont été recensés et décryptés en 90 minutes devant des millions de téléspectateurs. Beaucoup de personnes souhaitaient voir le renouveau du Real après une dernière campagne européenne manquée (NdlR : leur dernier match étant une humiliation 1-4 à domicile face à l'Ajax Amsterdam en huitième de finale de C1). Mais une fois encore, les troupes de ZZ se sont fait atomiser avec trois buts d'écart en ne représentant pas les valeurs du Real Madrid. Prendre une casquette avec plus de trois buts d'avance n'était arrivé que deux fois auparavant. Une fois face à Barcelone en décembre 2017 et la seconde fois face aux Amstellodamois en 2019.

Avec son début de championnat mitigé (2 victoires et 2 nuls), le Français ne devra pas trop se louper de la sorte à l'avenir s'il compte tenir jusqu'en 2022, à la fin de son contrat. La presse locale parle depuis un petit temps de Mourinho, ancien homme fort de la Casa Blanca, qui avait déjà réalisé du bon travail par le passé.

La réaction de Zizou après la partie

Le plus intéressant était de constater la position délicate du Français en conférence de presse, en dédramatisant la situation comme il a l’habitude de le faire. "C’est sûr que ce mercredi soir, on n’était pas dans un bon soir. Ce qui m'a inquiété, c'est de voir mon équipe ne pas mettre l'intensité nécessaire à ce stade de la compétition. On a été mangé, surtout au milieu de terrain, dans les duels. Notre première période a été bonne au début, mais on a vite été dépassés au milieu. On a beaucoup pêché et à ce niveau-là, ce n’est pas possible. La deuxième période n’a pas été mieux. Même si on a changé un petit peu, on a vite été mis en difficulté", expliquait dans un premier temps ZZ avant de répondre à une autre question concernant son secteur offensif.

"Sur 90 minutes, on ne s’est pas créé beaucoup d’occasions. Et sans occasions, c’est difficile de bouger un adversaire comme Paris. Il va falloir qu’on se repose pour ensuite penser à notre prochain match. C’est un premier match raté pour nous, mais il y en aura beaucoup", ponctuait le tacticien tricolore.

0 tir cadré sur le match : une première en dix ans !

Une statistique a fait surface au moment de faire le bilan de l'animation offensive proposée par Zinédine Zidane. En 90 minutes, la formation madrilène n'a pas cadré un seul tir. Il s'agit d'une première en Ligue des champions pour le Real ces dix dernières années. Quand on possède une telle armada en attaque, cela ne peut pas arriver, même si deux buts ont été annulés par le VAR durant la partie.

Le futur proche : un calendrier ultra-délicat

Le Real Madrid est donc retourné dans la capitale espagnole avec une lourde défaite dans les valises et des mauvais souvenirs plein la tête. Il reste trois jours à ZZ pour préparer la semaine cruciale de ses hommes en Liga. Les Merengues affronteront en six petits jours le FC Séville (déplacement) d'un certain Julen Lopetegui et leader du classement, Osasuna (domicile) et l’Atlético Madrid (déplacement) dans le derby. Ils recevront ensuite le Club Bruges le 1er octobre prochain et tenteront de se racheter auprès de leurs supporters au Bernabeu.