L'autre regard: le 'Mamma mia' de Djeddah

Un autre regard de Miguel Tasso.

Le Mamma mia de Djeddah
©AFP

Un autre regard de Miguel Tasso.

La Super Coupe d’Italie a défrayé bien des chroniques ces derniers jours. D’un point de vue sportif, elle a été conforme à la logique avec la victoire de la Juventus sur le Milan AC grâce à un but de l’incontournable Cristiano Ronaldo. En réalité, c’est en coulisses que la rencontre a suscité les débats. Et pour cause. 
Désireuse de valoriser au mieux l’événement, la Ligue italienne de football avait décidé qu’elle se dispute à Djeddah, capitale de l’Arabie saoudite. C’est devenu une mode : dès qu’il s’agit de faire grimper les enchères, il est de bon ton, pour les clubs européens, de changer de latitudes. En échange d’un chèque de plus de 22 millions d’euros, Bianconeri et Rossoneri avaient donc, bien volontiers, accepté cet exil d’un soir. Le hic, c’est qu’en Arabie saoudite, le football se conjugue encore - comment dire ? - au masculin singulier. Les femmes sont juste tolérées dans le stade et parquées dans une tribune spécifique.C’est dire si le choix de Djeddah a alimenté la controverse en Italie avec, en toile de fond, des demandes de boycott. Les responsables de la Ligue ont eu beau expliquer que cette Super Coupe allait dans le bon sens, qu’elle participait en filigrane à la lutte contre la discrimination et qu’il y a un an les femmes saoudiennes n’étaient même pas admises dans les stades, la décision n’a pas convaincu tout le monde. Et dire que CR7 n’a même enlevé son maillot après avoir inscrit son but. Mamma mia !

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