L'autre regard: l'UEFA doit suivre l’exemple de la Copa Libertadores
En Amérique du Sud, on a trouvé le moyen de rendre une finale attrayante.
- Publié le 14-11-2018 à 16h00
- Mis à jour le 14-11-2018 à 16h01
En Amérique du Sud, on a trouvé le moyen de rendre une finale attrayante. Un commentaire de Miguel Tasso.
Au contraire de la Ligue des champions, la finale de la Copa Libertadores se joue en aller-retour. Mais, en outre, en cas d’égalité, les buts à l’extérieur ne comptent pas double. Les deux équipes sont juste invitées à disputer des prolongations. Quelque part, cette règle nous apparaît bien plus moderne. Le bonus pour le but inscrit en déplacement date d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. À l’époque, l’équipe visiteuse était souvent désavantagée, tantôt par un voyage usant, tantôt par l’état du terrain ou la pression du public sur l’arbitre.
Aujourd’hui, les clubs voyagent en avion privé, les règlements ont évolué et tout est plus cadenassé avec des normes drastiques. Bref, tout est, a priori, beaucoup plus lisse et équitable. Lors du match aller de la Copa Libertadores, joué dimanche à la Bombonera, Boca et River Plate ont fait match nul 2-2. Lors du match retour, dans dix jours au Monumental, les deux clubs du Buenos Aires repartiront donc d’une feuille blanche. Le 0-0 ne donnera pas le trophée à River. Et, du coup, la rencontre sera sans doute moins fermée avec un jeu plus spectaculaire. Sur le papier, tout le monde sera donc gagnant. Voilà plusieurs années qu’il se chuchote que l’UEFA pourrait revoir, à son tour, son règlement. Mais, pour l’heure, on ne voit rien venir. D’ailleurs, le VAR n’est toujours pas utilisé sur la scène européenne…