Kevin De Bruyne tombe à pic pour Man City
Passeur décisif contre Brighton, le milieu revient en forme au meilleur moment.
- Publié le 08-04-2019 à 06h53
- Mis à jour le 08-04-2019 à 09h24
Passeur décisif contre Brighton, le milieu revient en forme au meilleur moment. Imaginez ce que Liverpool aurait pu faire avec un Mohamed Salah qui aurait manqué 23 matchs sur 51. Ou ce à quoi Chelsea aurait pu prétendre avec un Eden Hazard avec un temps de jeu de 32 % seulement. Les Reds seraient sans doute à des années-lumière de la première place de Premier League quand les Blues ressembleraient probablement à une formation d’une tristesse infinie.
Même avec un Kevin De Bruyne qui a joué à ce point les intermittents cette saison, Manchester City a déjà remporté une Coupe de la Ligue, jouera une finale de Cup, a son avenir en main pour conserver son titre de champion tout en étant encore en lice en quart de finale de la Ligue des champions. Alors que s’ouvrent six semaines qui pourraient être historiques, le retour de KDB a des airs de bénédiction.
La semaine du Gantois a été faste. Une frappe du gauche dans un angle impossible pour vite ouvrir le score en championnat contre Cardiff puis une merveille de centre devant Brighton sur le seul but de cette demi-finale de Cup : De Bruyne a signé un retour majuscule. Et s’il n’est pas encore au niveau stratosphérique qu’était le sien la saison dernière, le voilà déjà décisif. Tout en sachant qu’atteindre le même niveau de performance que l’an passé relève de l’utopie.
Interrogé sur le sujet , le Diable s’en battrait presque une partie de son anatomie : "Revenir à mon meilleur niveau ? Probablement que non. Pas en comparant avec l’an dernier. Je ne sais pas quel sera mon niveau mais, pour être honnête, je m’en moque", a-t-il avoué. "Maintenant, c’est la fin de saison, j’ai juste besoin de faire ce que je peux pour aider l’équipe à gagner des matchs. Si cela signifie jouer cinq ou dix matchs, je prends. C’est un peu comme cela cette saison."
Dans le rôle d’un joker à l’efficacité diabolique. Les chiffres confirment l’impression visuelle d’une montée en puissance : en 65 minutes sur le terrain, De Bruyne a tenté et réussi exactement le même nombre de passes que Bernardo Silva qui a joué tout le match (31 sur 37, soit 84 %). Ce qui prouve que malgré l’émergence du Portugais, il reste un relais privilégié dans la construction du jeu lui qui, toujours selon InStat, n’a perdu qu’un seul ballon.
Remplacé relativement vite par un Pep Guardiola qui ne veut surtout pas prendre de risque avec lui vu la fin de saison dantesque qui s’annonce, le milieu estime "ne pas vraiment être frais". Pas en raison de son temps de jeu mais plutôt à cause des efforts déployés pour revenir après ses trois blessures.
"J’ai parfois l’impression que ma saison a fait le double de celle des autres parce que vous avez besoin de temps pour revenir, vous faites presque le double d’heures de travail, vous n’avez jamais de jours de repos parce que vous devez travailler. C’est plus éprouvant que de jouer. Vous êtes souvent seul mais il faut le faire", détaille-t-il. "Je l’ai fait et je suis ravi d’être de retour." Au meilleur des moments.