Isco, le génie du fond de la classe

Des stats accablantes

Lors de ses dix derniers matches de championnat, le natif de Benalmádena n'a pu prendre part au jeu que pendant 186 minutes. Soit un peu moins de 19 minutes par rencontre (si l'on fait abstraction de ses trois parties où le génie est resté sur le banc). Malgré ses qualités footballistiques indéniables, le milieu offensif alterne trop souvent le chaud et le froid... voire le glacé depuis que l'Argentin a repris le business de Julen Lopetegui.

Et l'aventure d'Isco, qu'on promettait à un grand avenir lors de son arrivée en 2013, prend une forme de montagnes russes. L'ancien joueur de Malaga est passé par tous les statuts possibles, en allant du dépositaire du jeu indiscutable à indésirable.

La non-confiance qu'on lui porte atteint son rendement et l'Espagnol le paie directement sur la pelouse. Le moins que l'on puisse dire est que la note est salée. L'Andalou n'a marqué qu'une fois et délivré qu'une passe décisive en Liga cette saison. Il est également impliqué directement dans la victoire 3-0 face à l'AS Roma, en ouverture de C1. Mais là, à nouveau, c'est sous l'ancien tacticien de la Roja qu'il se montrait. Il faut d'ailleurs remonter à septembre pour revoir toutes ces archives refaire surface. Ses deux réalisations (dont une splendide) face à Melilla (D3), en seizième de finale de Coupe au début décembre, ne sont qu’hypothétiques.

Le meilleur sous Zidane il y a un an

Il y a tout juste une saison à la même période, le Madritista était le joueur le plus utilisé et plus décisif du groupe madrilène. À la mi-janvier, il avait déjà participé à 17 rencontres de championnat et était décisif par huit fois (4 assists et 4 goals). Un bilan ultra-positif quand l'on regarde la concurrence féroce qui lui était imposée avec la BBC. Il avait, pour le même nombre de rencontres, participé à 1.140 minutes contre 605 à l'heure actuelle. Difficile à croire lorsqu'on regarde le présent...

Un sort lié à celui de son bourreau

Isco bientôt en phase de divorce avec le Real ? C'est en tout cas vers cette voie tragique que les deux parties se dirigeraient si la situation de l'Espagnol n'évolue pas.

Selon AS, quotidien toujours bien informé dans le Royaume, le joueur âgé de 26 ans aimerait faire table rase de ce dernier épisode pour repartir de plus belle avec les Merengues uniquement si le T1 du Real prenait la porte en fin d'exercice. Il évoquait d'ailleurs il y a un peu moins d'un mois. "Je ne pense pas trop à quitter le Real Madrid dans la fenêtre des transferts de janvier, car je suis très heureux ici. Mon objectif est de continuer à remporter de nombreux autres titres avec le Real Madrid". La complexité du dossier est que Santiago Solari a signé pour 3 ans mais le boss, Florentino Perez, n'est pas satisfait de son bilan et serait tenté de l'évincer.

Le Real fera-t-il de la résistance ?

Son noyau regorge de talents. Mais Isco est un joueur à part, un gars qui ne fait pas de vague et représente le magicien que les amoureux du foot apprécient. Justement, Tuchel et Pep Guardiola l'aiment particulièrement. Le jeu léché de la formation parisienne ou des Citizens ne rendrait pas le principal intéressé insensible. Estimé à 75 millions d'euros (de base), l'Andalou pourrait faire grimper les enchères jusqu'à la centaine. Juste une histoire de formalité pour les deux écuries évoquées. Même si les Skyblues aimeraient d'abord trouver un milieu défensif, capable d'effectuer le sale boulot de Fernandinho, ils ne seraient pas contre l'arrivée du numéro 22.

Le Real, bien économe depuis de nombreuses années, aimerait faire peau neuve. L'argent perçu pour Isco (s'il est vendu l'été prochain) devrait être ré-injecté directement. Le secteur offensif est à la rue et souvent pointé du doigt par les nombreux observateurs. L'intérêt pour Eden Hazard n'est plus secret et l'arrivée d'un attaquant (Icardi?), est essentielle malgré le statut de Karim Benzema. Ces derniers cités constitueraient les deux objectifs prioritaires des Merengues.