Adrien Rabiot: un duc à la Juventus

Pour la Juve, l’opération coûterait une prime à la signature de dix millions d’euros, ainsi qu’un salaire annuel de sept millions sur une période de cinq ans, annonce la presse italienne. Et pas plus, étant donné que le joueur sera libre de tout contrat dès le 30 juin. Une bonne affaire, donc.

Rabiot, lui, retrouverait son ex-équipier Blaise Matuidi, mais surtout un club ultra-ambitieux, avide de gloire européenne après la déception de cette saison (élimination en quarts de la Ligue des champions face à l’Ajax).

Le flirt avait été confirmé il y a quelques jours par Fabio Paratici himself, lors de la présentation de Maurizio Sarri : "Nous sommes dans la course, mais il y a beaucoup d’équipes sur le coup", avait déclaré le directeur sportif bianconero. "C’est un grand club où tout le monde voudrait jouer", avait quant à lui indiqué le Français au Corriere dello Sport. Et si cette fois, Adrien le terrible trouvait chaussure à son pied ?

Agaçant, irritant , Rabiot peut l’être. Mais voir un joueur de cette qualité végéter dans les cartons du PSG était tout de même douloureux à vivre. À la fois pour lui, mais aussi pour les amateurs de beau foot, dont le Versaillais s’était fait un apôtre depuis ses débuts en août 2012. Il avait alors dix-sept ans à peine.

Sept années plus tard, le voilà qui s’apprêterait à rejoindre Signore Sarri, un coach qui a porté au pinacle l’art de la passe durant ses années à Naples et sa dernière pige à Chelsea. Avec son omniprésence au ballon (il fait partie des passeurs les plus prolifiques du dernier championnat de France), sa précision dans cet exercice et sa vision du jeu, on se dit que le maillot zébré irait bien à Rabiot, un joueur qui doit tout doucement penser à se refaire une image de marque.

Car aujourd’hui, son nom est plus synonyme de déceptions et de brouilles avec ses supérieurs (en club, comme en sélection) que de virtuosité sur le pré. Dommage. "Je ne sais vraiment pas d’où viennent ces tempêtes médiatiques dont il a été le protagoniste", s’interrogeait Gigi Buffon dans le Corriere. Sans doute d'un certain ego. D'une certaine maladresse, aussi. Deux choses qu’il faudra corriger, car si ce transfert venait à se confirmer, le Français franchirait un sacré cap dans sa carrière. Et dans un vestiaire comme celui de la Juve, on n’a pas le droit à l’erreur.

Selon le journal Tuttosport, cette arrivée serait donc imminente. Et constituerait une belle victoire pour la tant décriée Véronique Rabiot, mère de et surtout agente, qui après des mois de galère (et de moqueries, après avoir apparemment estimé les Spurs trop petits pour lui) parviendrait ainsi à caser son rejeton chez un cador européen. Joli coup.