Standard: battre Séville, le plus gros exploit de l’ère Venanzi!
Battre le leader de la Liga en pratiquant un tel football est une belle publicité pour la compétition belge.
- Publié le 30-11-2018 à 07h07
- Mis à jour le 30-11-2018 à 09h59
Battre le leader de la Liga en pratiquant un tel football est une belle publicité pour la compétition belge.
C’est un véritable exploit. Le terme est souvent usurpé dans un football moderne dominé par les sentiments mais cette victoire face à Séville restera assurément comme le plus beau succès de l’ère Bruno Venanzi. Car elle ne s’est pas construite grâce à un mur dressé devant Guillermo Ochoa et un contre heureux, mais bien par un football offensif que tente d’installer le nouveau staff technique.
C’est bien simple, les Liégeois auraient pu prendre les devants bien plus tôt dans cette rencontre mais Renaud Emond a perdu son réalisme devant le but en ne cadrant pas une reprise de la tête alors qu’il était seul au petit rectangle et en loupant un contrôle alors qu’il filait seul au but.
Michel Preud’homme avait demandé de l’efficacité à ses joueurs, bien conscient que les occasions n’allaient pas être nombreuses, mais il ne s’attendait certainement pas à ce qu’ils dominent à ce point le leader de la Liga. Les Andalous n’ont pas cadré la moindre tentative et n’ont jamais trouvé la clé pour trouver de l’espace dans la ligne médiane, ce qui les a empêchés de développer leur football rapide, comme ce fut le cas lors de la première manche entre les deux formations. "Nous devrons être au maximum de nos possibilités et espérer que Séville soit un petit peu moins bien que d’habitude", avait espéré le coach liégeois. Il a été entendu sur toute la ligne, recevant, une nouvelle fois, la preuve que son équipe n’était jamais meilleure que face à des formations qui aiment faire le jeu.
Mais la réalité de ce groupe est telle que le Standard n’a pas vraiment l’occasion de savourer ce prestigieux succès. La victoire de Krasnodar laisse les Liégeois à la troisième place à nonante minutes du dénouement final. Il est encore possible pour eux de se qualifier mais, pour cela, ils devront chercher à alimenter le marquoir aussi souvent que possible lors de leur voyage à Akhisar.
Les cas de figure pour décrocher l’une des deux premières places du général sont clairs : il faudra soit avoir une meilleure différence de buts générale que Krasnodar, soit espérer que Séville ne s’impose pas face aux Russes et que, dans le même temps, le Standard prenne les trois points en Turquie.
Sur le papier, cela ne semble pas si impossible que cela. Ce serait d’autant plus dommage que ce Standard, avec ce qu’il a montré dans cette Europa League, mérite assurément de passer un tour. Car être éliminé avec douze unités, ce qui reste un scénario possible, serait bien trop cruel pour un club qui a connu tant de difficultés, ces dernières années, à signer des résultats dignes de sa réputation.
Ce Standard est sur le bon chemin. S’il peut continuer sur cette lancée semaine après semaine.