Milan a longtemps buté sur Dudelange et Gattuso en est presque devenu fou
Pour leur première, les Luxembourgeois de Dudelange ont résisté à Milan (0-1).
- Publié le 20-09-2018 à 23h16
- Mis à jour le 21-09-2018 à 20h14
Pour leur première, les Luxembourgeois de Dudelange ont résisté à Milan (0-1). "Pour régler ton accréditation ? Appelle le président, voilà son numéro." Aussi simple que ça pour assister à Dudelange-AC Milan, le match le plus important de l’histoire du football luxembourgeois. Et c’est tant mieux car on n’aurait pas voulu rater ça.
Jeudi soir au stade Josy-Barthel ("Le stade national le plus vétuste d’Europe", dixit Michel Platini), le F91 Dudelange a justifié sa présence en embêtant longtemps les Rossoneri. Il fallait voir la rage d’Higuain après avoir trouvé la faille sur un tir dévié à l’heure de jeu, l’unique but de la rencontre.
À la mi-temps puis à la fin du match, le Grand-Duc, venu assister à l’événement avec son épouse, s’est levé et a applaudi. Les supporters locaux aussi. Les très nombreux tifosi qui avaient envahi l’enceinte, dont le Milan Club de Liège, n’étaient pas fiers.
Même s’il n’a plus son lustre d’antan et que c’est plutôt une équipe bis qui jouait à l’exception d’Higuain et de Romagnoli (Biglia est resté sur le banc), le septuple vainqueur de la C1 a bien plus souffert que prévu. Avec un peu de réussite et de lucidité devant Reina, les Luxembourgeois auraient même pu arracher un point.
En première période , les joueurs de Dudelange, avec cinq Luxembourgeois et l’ancien éphémère Brugeois Kruska dans le onze de base, ont failli rendre fou Gennaro Gattuso. Il a passé son temps à enguirlander ses hommes, notamment le pauvre Borini qui ne faisait visiblement rien de bon aux yeux de son coach. Dino Toppmöller, le très placide entraîneur allemand du F91 (et fils de Klaus), tranchait avec l’attitude parfois limite de l’ancienne légende du grand Milan.
Cette prestation réussie de Dudelange est aussi une récompense pour tous les amateurs qui encadrent le F91. Depuis trois semaines, ils bossaient sans arrêt pour tenter d’accueillir au mieux la Coupe d’Europe. Ils ont particulièrement souffert pour installer la goal-line technology, une grande première au Luxembourg, mais tout était réussi. Ils avaient même trouvé de la place pour les nombreux journalistes accrédités, dont un confrère algérien et un curieux du magazine… Rolling Stone. Oui, le foot luxembourgeois est devenu sexy.