Joakim Maehle : un Meunier à l’accent limbourgeois
De retour en Europa League face au Slavia Prague, Genk devra assurer un bon résultat en seizième avec tous ses joueurs de talent.
- Publié le 14-02-2019 à 08h06
- Mis à jour le 14-02-2019 à 10h00
De retour en Europa League face au Slavia Prague, Genk devra assurer un bon résultat en seizième avec tous ses joueurs de talent. Les Genkois retrouvent enfin la Coupe d’Europe après deux mois d’inactivité sur le front européen. Le club, qui avait terminé premier de son groupe avec un très honorable 11/18, affrontera les Tchèques du Slavia Prague. Un adversaire clairement à leur portée - même s’il n’est pas du tout à sous-estimer - lorsqu’on connaît les forces vives dont peut jouir Philippe Clément.
Son effectif, rayonnant principalement au travers d’un jeu collectif léché, est également mis en lumière par toutes sortes d’individualités qui ne sont plus à présenter. C’est d’ailleurs pour cela que la KRC Genk survole le championnat ! Certains gars du noyau A n’ont pas le potentiel de Pro League mais bien de championnats beaucoup plus huppés. Ils l’ont encore prouvé vendredi dernier face au Standard en évoluant en tant que (futur ?) champion.
Joakim Maehle était d’ailleurs est l’un des premiers artisans de cette victoire de haut vol. Il a ébloui les nombreux observateurs présents à la Luminus Arena de Genk. Très entreprenant offensivement comme défensivement, le back droit s’est dépensé sans compter. Une habitude désormais pour ce gamin de 21 ans, qui charme maintenant les écuries de Premier League. Il est à coup sûr l’une des plus belles découvertes de la saison dans le Royaume.
Le Danois a, tout comme un certain Thomas Meunier, mis du temps à se trouver pour enfin éclater. Ce n’était pas le gamin le plus doué étant jeune mais sa force de volonté a changé l’homme qu’il est devenu et sa trajectoire. Après le départ du néo-Diable rouge, Timothy Castagne, il y a un an et demi, les dirigeants genkois se demandaient qui allait pouvoir remplacer l’Ardennais. Il aura fallu une année d’acclimatation avant de mettre tout le monde d’accord en 2018/2019.
Hormis le talent pur de Maehle, les Limbourgeois possèdent le Taureau d’or avec Samatta sur le front de l’attaque. Le bourreau des Rouches, auteur de 19 réalisations cette saison, est dans la forme de sa vie. Mais il est impossible de le mettre en avant sans évoquer le travail dans l’entre-jeu des joueurs créatifs comme Pozuelo (qu’on annonce toujours à Toronto) ou de Malinovskyi, qui distillent les ballons à merveille.
Les Tchèques, premiers de leur compétition nationale, sont également briefés sur les ailiers déroutants des Genkies. "DMC" Ndongala et Leandro Trossard, toujours là pour faire mal aux défenses adverses, seront attendus de pied ferme par la meilleure défense de la Fortuna Liga. Le leader de la compétition n’a trébuché qu’à trois reprises (deux défaites et un partage en vingt matchs de championnat). Ils auront sans doute à cœur d’arrêter le meilleur club belge actuel après avoir fait chuter Bordeaux, Copenhague et le Zénit Saint-Pétersbourg…