Hazard version superstar
Avec son doublé et sa passe décisive, le Diable a éclaboussé de sa classe la finale de la Ligue Europa. Il manquera vraiment à Chelsea…
- Publié le 29-05-2019 à 22h56
- Mis à jour le 29-05-2019 à 23h06
Avec son doublé et sa passe décisive, le Diable a éclaboussé de sa classe la finale de la Ligue Europa. Il manquera vraiment à Chelsea…
Les regards étaient braqués sur lui avant le match. Ils l'ont été encore plus après.
Ce qui a dû franchement amuser Eden Hazard. En amont de ce qui a tout pour être sa 352e et ultime apparition sous les couleurs de Chelsea, il avait été beaucoup question de la qualité de sa saison. Avec cette interrogation : était-ce la plus aboutie depuis son arrivée à Londres ? Le Diable a servi la même réponse, refusant de brandir ses brillantes statistiques personnelles pour recentrer le débat sur le terrain collectif. « Marquer c'est bien, gagner des trophées, c'est mieux », avait-il lâché en souriant Hazard a fait les deux. Le voilà qui avec son doublé et sa passe décisive boucle l'exercice avec 21 buts au compteurs et 17 offrandes. Mais aussi et surtout cette deuxième Ligue Europa de sa carrière. Une manière de boucler la boucle pour lui puisque la C2 remporté à Amsterdam contre Benfica avait été le premier trophée de sa vie en Blue.
Parce qu'Hazard maîtrise entre autres arts celui de réussir ses sorties. Avec Lille, le Brainois s'était offert un triplé contre Nancy dans un match sans enjeu qu'il avait préparé de manière plutôt baroque, façon jubilé. Sept ans plus tard, dans un tout autre contexte, celui qu'Yves Ma-Kalambay considère comme « le petit Maradona de Chelsea » restera aussi comme l'homme de la conquête de cette Ligue Europa.
Si Olivier Giroud, dans son plus pur registre (49), a débloqué une finale qui ronronnait après une première période lénifiante, Hazard lui a donné un autre relief. D'abord avec cette passe décisive parfaite vers Pedro quand il a parfaitement lu l'appel de l'Espagnol (60). Ensuite par ce doublé d'abord sur un penalty où il a piégé Cech, prenant à contre-pied un gardien qui le connaît pourtant sur le bout des gants (64) avant d'éteindre définitivement le suspense qu'Iwobi avait ranimé avec sa splendide reprise (69) en reprenant le centre de Giroud après un relais avec le Français avec qui il aime tant jouer (72). Et avec qui il a sans doute évoluer pour la dernière fois.
Ce coup de Willock qui l'a contraint à céder sa place lui a permis à la fois de goûter à une ovation d'un stade acquis à la cause des Blues tout en profitant des derniers instants au plus proche de ses partenaires. Avant qu'il ne prenne le temps après avoir été félicité par ses coéquipiers d'aller saluer ses adversaires. « Mon papa me dit toujours qu'il veut qu'on se souvienne de moi pas forcément comme un grand joueur mais d'abord comme quelqu'un de bien », se plaît à rappeler le Diable. Qui, à Chelsea, a laissé cette fabuleuse double empreinte.
Chelsea : Kepa ; Azpilicueta, Christensen, David Luiz, Emerson ; Kanté, Jorginho, Kovacic (76 Barkley) ; Pedro (71 Willian)., Giroud, Hazard (88 Zappacosta).
Arsenal : Cech ; Sokratis, Koscielny, Monreal (66e Guendouzi) ; Maitland-Niles, Torreira (66e Iwobi), Xhaka, Kolasinac ; Özil (77e Willock) ; Lacazette, Aubameyang.
Arbitre : M. Rocchi (Ita).
Avertissement : Pedro
Les buts : 49e Giroud (1-0), 60e Pedro (2-0), 65 sur pen. Hazard (3-0), 69 Iwobi (3-1), 72 Hazard (4-1).