Arsenal reste un autre monde: la preuve en sept points
Même si le club londonien n’est plus un tout grand d’Angleterre depuis plusieurs saisons, il boxe dans une autre catégorie que le Standard.
- Publié le 02-10-2019 à 19h18
- Mis à jour le 02-10-2019 à 23h55
Même si le club londonien n’est plus un tout grand d’Angleterre depuis plusieurs saisons, il boxe dans une autre catégorie que le Standard.
Que ce soit en termes sportifs, financiers et structurels. Focus. La valeur du noyau: Nicolas Pépé vaut tout l’effectif liégeois
Un chiffre vaut mieux qu’un long discours. Cet été, Nicolas Pépé a été transféré en provenance de Lille vers Arsenal contre la somme de 80 millions d’euros. Soit la valeur totale estimée de l’effectif du Standard (selon transfermarkt). Voilà qui suffit à résumer la différence de standing entre le club londonien et le club liégeois, dont le joueur le plus cher est Zinho Vanheusden (12 millions d’euros). On peut même aller plus loin en comparant la valeur des onze de base des deux équipes lors de la première rencontre du groupe F en Europa League le 19 septembre dernier. Face au Vitoria Guimaraes, la valeur de l’équipe de départ alignée par Michel Preud’homme était de 38,7 millions d’euros. Trois cents kilomètres plus loin, sur la pelouse de Francfort, Unaï Emery alignait, lui, une équipe mixte, composée de plusieurs jeunes (Smith Rowe, Nelson, Saka) dont la valeur estimée était de 254,5 millions d’euros. Soit 6,5 fois plus que le Standard.
Les finances: un budget dix fois plus gros que celui du Standard
Au moment de commenter le tirage "sexy" du Standard fin août, Alexandre Grosjean l’avait déjà relevé : "Arsenal, c’est 420 millions de budget annuel, soit dix fois le nôtre. On est dans une autre stratosphère", résumait le directeur général liégeois. Depuis 2012, Arsenal publie des résultats financiers hyperpositifs (64 millions d’euros en 2018-19). La saison passée, les Gunners ont signé un lucratif contrat de sponsoring avec Adidas (75 millions d’euros par saison). De quoi ravir Stan Kroenke, le propriétaire américain du club. Un peu moins les supporters, qui attendent le retour au sommet de leur équipe, qui n’a plus disputé la Ligue des champions depuis 2016-2017.
Les stars: Aubameyang a succédé à Henry
Il y a eu Ian Wright, Tony Adams, Patrick Vieira, Robert Pirès, Denis Bergkamp, Thierry Henry, Cesc Fabregas ou Robin Van Persie. Il y a aujourd’hui Pierre-Emerik Aubameyang. L’attaquant gabonais est la grande star de l’équipe actuelle d’Arsenal. Buteur hors pair (49 buts en 73 matchs depuis son arrivée à Londres), il est celui qui fait vendre le plus de maillots au sein de l’immense boutique du club, située au pied du stade. Derrière lui, les grands noms de l’équipe londonienne sont ceux d’Alexandre Lacazette (actuellement blessé), Mesut Özil, Dani Ceballos (prêté par le Real Madrid), David Luiz ou Lucas Torreira. Tant de joueurs de qualité dont les Rouches vont devoir se méfier ce jeudi soir…
Les jeunes: attention, gros talents
Il a une touffe de cheveux bouclés et il porte le maillot d’Arsenal. Mais ne le confondez pas avec David Luiz. Lui, c’est Mattéo Guendouzi. À 20 ans, le médian est sans doute le jeune joueur le plus prometteur des Londoniens. Élégant et complet, l’international U21 français arrivé de Lorient en juillet 2018 incarne le football-plaisir d’Arsenal, qui s’est toujours appuyé sur de talentueux jeunes joueurs (Fabregas, Walcott, Ramsey, Wilshere…). Au sein de l’effectif actuel, les autres gamins prometteurs se nomment Kieran Tierney (arrière gauche arrivé du Celtic cet été, 22 ans), Reiss Nelson (ailier droit, 24 ans), Joe Willock (médian central, 20 ans), Emile Smith-Rowe (ailier, 19 ans) ou Buyako Saka (ailier, 18 ans) qui a inscrit son premier but et délivré deux assists face à Francfort, en Europa League, lors de la première rencontre européenne, il y a deux semaines. Autant de noms qu’il va falloir retenir car ils pourraient bien devenir les futurs stars de demain.
Le palmarès: 13 titres de champion, 13 Coupes d’Angleterre
Le nombre qui colle le mieux au pamarès d’Arsenal, c’est le 13. Les Gunners ont en effet remporté le championnat d’Angleterre à 13 reprises. Ils sont également les recordmen de victoires en FA Cup, la plus vieille compétition du monde, qu’ils ont remportée 13 fois également, la dernière en 2017 sous les ordres d’Arsène Wenger. La dernière victoire en championnat a également été remportée sous les ordres du technicien français, mais c’était il y a déjà quinze ans, en 2004. Deux ans plus tard, les Londoniens sont passés tout proche de remporter la Ligue des champions mais le FC Barcelone les en a empêchés, au Stade de France. Depuis lors, Arsenal a également perdu trois autres finales : celles de la Coupe de Ligue en 2007, 2011 et 2018. Et évidemment celle de la Ligue Europa, la saison passée, face à Chelsea. En outre, le palmarès des Gunners se compose aussi de deux Coupes de la Ligue (1987 et 1993), de 15 Community Shield (le dernier en 2017), d’une Coupe des Coupes (C2, remportée en 1994) et d’une Coupe des villes de foires (1970).
La philosophie de jeu: l’héritage de Wenger
"Arsène Who ?" Il est loin le temps où la presse anglaise se demandait qui était ce Français à lunettes débarqué de nulle part pour devenir coach des Gunners en 1996. C’était il y a 23 ans jour pour jour. Dix-sept titres plus tard (dont 3 Premier League), Wenger a quitté l’Emirates Stadium en y laissant son empreinte, en 2018. Révolutionnaire en matière de préparation et de méthode d’entraînement à son arrivée, il a transformé le Boring Arsenal en une équipe joueuse et offensive, grâce à une philosophie qui peut se résumer en quatre mots : vista, mouvement, rapidité, fluidité. Aujourd’hui encore, cette manière de voir le football colle à l’ADN du club et a été reprise par Unaï Emery. Qui profite à son tour du mélange entre jeunesse (l’Académie londonienne reste un modèle) et expérience pour développer un football plaisant.
Le stade: des statues mythiques
On vous mentirait en vous disant qu’il y règne la plus grande ambiance d’Angleterre. C’est même l’une des plus feutrées. Mais l’Emirates Stadium n’en reste pas moins un magnifique stade. Sucesseur du mythique Highbury, ce bijou de 60 000 places, inauguré en juillet 2006, possède une pelouse réputée comme la plus belle du monde, en plus d’être la plus large d’Angleterre (105 mètres de long sur 68 de large). L’une des particularités de l’enceinte londienne repose sur le fait qu’elle est entourée des statues de personnages qui ont marqué le club, comme Herbet Chapman (entraîneur mythique du club, qui a remporté les trois premiers titres inscrits au palmarès), Tony Adams (défenseur légendaire), Dennis Bergkamp, Thierry Henry (les deux plus grand attaquants de l’histoire du club) et Ken Friard (serviteur du club depuis plus de 60 ans).