Quand Benfica ne voulait pas de Witsel
Le Diable retrouve ce mardi soir un club qui a compté dans son épanouissement. Pourtant, il aurait pu ne jamais connaître le milieu. À l’époque, quand le nom de Witsel est soumis à Jorge Jesus, le technicien est loin d’être enthousiaste.
- Publié le 16-02-2016 à 15h35
- Mis à jour le 16-02-2016 à 15h41
Le Diable retrouve ce mardi soir un club qui a compté dans son épanouissement. La décharge émotionnelle ne sera pas aussi intense que lors de son premier retour le 16 septembre 2014. Mais Axel Witsel va retrouver Benfica et son Estadio de la Luz, terre de son premier exil lors de la saison 2011-12 avec une joie non dissimulée.
Les visages familiers seront moins nombreux puisque seuls Luisao et Nicolas Gaitan ont évolué avec lui. "Mais les supporters l’applaudiront comme ils l’ont fait la première fois et comme ils applaudiront aussi Javi Garcia et Ezequiel Garay", note Sergio Krithinas qui suit le club pour Record. Le peuple benfiquiste est connaisseur.
Pourtant, il aurait pu ne jamais connaître le milieu. À l’époque, quand le nom de Witsel est soumis à Jorge Jesus, le technicien est loin d’être enthousiaste.
Du Diable, Jesus garde un souvenir contrasté né de la double confrontation entre Braga qu’il entraînait et le Standard à l’hiver 2009. À l’époque, Witsel traverse les deux rencontres anonymement, sur le côté droit. Mais les dirigeants lisboètes insistent pour que leur entraîneur revoit sa position. Et il sera très vite conquis puisque le Diable sera le joueur qu’il alignera le plus souvent durant toute la saison au cœur de son 4-4-2.
En privé, Witsel a rapidement avoué être surpris par les gueulantes de son entraîneur, entretenant avec lui une relation très pro mais "sans l’alchimie qu’il y a pu avoir entre Fabio Coentrao et Jesus qui a toujours dit qu’il était le meilleur entraîneur qu’il ait jamais eu", décrit Sergio Krithinas. "La barrière de la langue a sans doute d’abord joué, mais Witsel a très vite parlé le portugais et cela a joué en sa faveur."
Acquérir la confiance de son entraîneur a constitué une première étape dans l’adaptation du milieu à son nouvel environnement. Conquérir les cœurs des supporters, une seconde.
Et Witsel s’y était vite attelé marquant ce qui reste comme l’un des plus beaux buts de sa carrière dans un match capital, face à Twente en barrages de la Ligue des Champions. Une Ligue des Champions qui a servi de fil rouge à sa saison.
Cette année-là, les Lisboètes se sont hissés jusqu’en quart de finale, s’inclinant face à Chelsea. Au tour précédent, ils avaient éliminé le… Zenit Saint-Pétersbourg dans le sillage du Diable dont la performance avait été très appréciée par ses futurs employeurs qui, six mois après, n’ont pas hésité à offrir à Benfica 40 millions d’euros. "Même s’il est parti alors que le marché des transferts était déjà fermé au Portugal, les supporters ne l’ont pas pleuré non plus vu l’indemnité de transfert tout en sachant que derrière, il y avait Matic et Enzo Pérez", se rappelle Sergio Krithinas.
Mais cela ne les empêchera pas de l’applaudir chaleureusement. Comme lors de son premier retour.