PSG et Real éliminés: un nouveau carton plein pour Guardiola avec Manchester City?
Les éliminations du PSG et du Real Madrid pourraient profiter à un autre club qui rêve de la C1: Manchester City.
- Publié le 07-03-2019 à 15h18
- Mis à jour le 07-03-2019 à 15h56
Les éliminations du PSG et du Real Madrid pourraient profiter à un autre club qui rêve de la C1 et qui s'en est donné les moyens: Manchester City.
Après avoir remporté l'EFL Cup dimanche dernier aux penalties face à Chelsea, les hommes de Pep Guardiola sont encore impliqués sur trois tableaux.
En championnat, ils viennent de dépasser Liverpool pour s'emparer de la première place. Les Citizens n'étaient plus en tête depuis le 8 décembre à cause de la défaite (2-0) subie sur la pelouse d'Eden Hazard, qui, ce jour-là, s'était offert deux nouveaux assists. En FA Cup, le tableau s'est bien dégagé pour les partenaires de Kevin De Bruyne et Vincent Kompany. En quart de finale, les Skyblues affronteront Swansea, qui évolue en Championship. Le reste du tableau est composé de Watford, Crystal Palace, Millwall, Brighton, Wolverhampton et Manchester United. Enfin, en Ligue des Champions, Guardiola et les siens doivent négocier un match retour contre Schalkle 04. City l'avait emporté 2-3 à l'aller. Et le tableau vient de se dégager du triple tenant du titre, le Real Madrid, ainsi que du PSG, grand prétendant à la victoire finale.
Et si Pep Guardiola se dirigeait vers une saison pleine de trophées? Avec le Barça, le tacticien catalan avait déjà tout gagné (deux Coupes du monde des clubs, deux Ligues des Champions, deux Supercoupes d'Europe, trois Liga, deux Coupes du Roi et trois Supercoupes d'Espagne), réussissant notamment un sextuplé en 2009. Au Bayern, deux trophées lui ont manqué pour compléter pleinement son armoire: la Ligue des Champions et la Supercoupe d'Allemagne. A part cela, Guardiola a accroché sept titres sur ses trois années en Bavière (trois Bundesliga, deux Coupes d'Allemagne, une Supercoupe d'Europe et une Coupe du monde des clubs). L'objectif à Manchester City est désormais de reproduire l'exploit réalisé lors de son passage au Barça. Après un titre en Premier League, une victoire finale en Community Shield et deux EFL Cup, il ne manque plus que la FA Cup et la Ligue des Champions au palmarès de l'Espagnol avec les Citizens. Un défi de taille mais dans les cordes de ses troupes.
Une réussite basée sur la possession de balle...
Le football de Pep Guardiola retranche l'adversaire devant son rectangle. En début de saison dernière, avant de recevoir Liverpool, le Catalan craignait la vitesse de Salah et Mané en contre. La solution était simple : les faire défendre très bas, afin de les forcer à devoir faire de très longues courses pour arriver au but de Manchester City. Le documentaire All or Nothing , tourné toute la saison dernière à Manchester City, retrace à ce sujet les grands moments de la saison réussie de Guardiola et des siens.
Les entraîneurs adverses ripostent à ce football de possession en verrouillant le terrain. Guardiola concentre alors le jeu d'un côté. A ce moment-là, tous les joueurs adverses viennent fermer ce même côté. Ce que veut alors Guardiola est simple: sortir du côté fermé le plus rapidement possible et rejoindre l'espace laissé libre de l'autre côté du terrain pour l'exploiter avant que les adversaires n'aient le temps de s'y replier.
Cela nécessite beaucoup de travail à l'entrainement. Mais ça fonctionne : " Tout ce que nous travaillons à l'entrainement se reproduit sur le terrain durant les matches" , relate David Silva, l'une des têtes pensantes du Manchester City de Guardiola. Durant les rencontres, Guardiola analysait vite le système adverse pour le contourner. Cela bluffait son assistant, Mikel Arteta : "Il travaille extrêmement dur. Il a une capacité d'analyse incroyable". "Si je dois utiliser un seul mot, ce serait "détail"" , révèle pour sa part Kevin De Bruyne.
... et sur la relation humaine
Mais ses méthodes ne se résument pas au terrain. Guardiola estime que l'ensemble du noyau doit bien se sentir pour pouvoir être performant. L'ambiance dans le groupe doit être bonne. Si elle ne l'est pas, cela se ressent sur le terrain.
Le Catalan tire des enseignements de sa carrière de joueur: " Ce qui me manque le plus de ma carrière de joueur, c'est d'être dans le vestiaire. Le vestiaire, c'est l'endroit le plus chouette. Le second, c'est le terrain. Ce moment où tout le monde est ensemble. Les joueurs se racontent des blagues, ils critiquent l'entraîneur. C'est là que les joueurs partagent les bons et les mauvais moments. J'aime avoir un vestiaire bruyant avant un match. Je pense que c'est ce qui anime le plus les joueurs. ", révèle le tacticien.
Pour donner confiance à ses joueurs, il utilise un petit stratagème: "Je vais vous dire quelque chose d'absolument vrai : je n'ai pas les réponses à toutes les questions. Quand je ne sais pas quelque chose, j'agis devant les joueurs comme si je le savais. Ils pensent donc que j'ai les réponses à tout et ça leur donne de la confiance pour jouer. Parfois, il me posent des questions par rapport à la vie en général. Je dois alors adopter le rôle de père ou de frère, voire de fils. J'essaye de leur donner le meilleur conseil possible".
Force est de constater que sa méthode fonctionne bien. A ce jour, Guardiola a déjà remporté 25 trophées collectifs depuis le 8 mai 2008, jour de sa nomination à la tête du Barça. Reste à savoir s'il peut inscrire le nom de Manchester City au palmarès de la Coupe aux grandes oreilles...