La Champions League n’obsède plus le Club de Bruges
La saison dernière, l’Europe avait sans doute coûté le titre à Bruges.
- Publié le 18-10-2019 à 11h11
- Mis à jour le 18-10-2019 à 13h55
La saison dernière, l’Europe avait sans doute coûté le titre à Bruges. Le Club Bruges demeure invaincu après seize rencontres officielles, toutes compétitions confondues. Son bilan intermédiaire se révèle ainsi bien plus prometteur que celui de la saison dernière à la même période.
Le premier candidat au titre répond, pour l’instant, en tous points aux attentes, exigeantes mais non démesurées, de ses dirigeants. Dominateur et souvent séduisant en championnat, il a impressionné, à Madrid, en Ligue des champions.
Il paraît indéniablement plus costaud que la saison dernière. Plus apte à enchaîner les matchs sans craindre trop ces défaillances ponctuelles qui lui ont, plus que vraisemblablement, coûté le titre en mai dernier.
Il doit simplement encore administrer la preuve que sa participation à la Ligue des champions n’affecte pas son comportement dans sa compétition nationale.
Huit points sur dix-huit
C’est un challenge qu’il entend relever.
Il y a un an, le Club a très médiocrement négocié les matchs de championnat qui précédaient ou suivaient directement une rencontre de Ligue des champions. Son bilan comptable ne présentait même aucune différence entre l’avant et l’après-Champions League. Dans les deux cas, il a engrangé en championnat exactement le même nombre de points : huit sur dix-huit. C’est notoirement insuffisant. Ce l’était d’autant plus qu’avant une confrontation européenne, le calendrier national l’avait a priori ménagé : les matchs contre Lokeren, le Cercle Bruges, Waasland-Beveren à deux reprises et Zulte Waregem auraient dû lui rapporter davantage. Seul le déplacement à Genk paraissait périlleux. Le Club l’avait conclu par un partage honorable.
Treize points sur quinze
Cette saison, même en incluant les affrontements avec le Dinamo Kiev et Linz, le Club se comporte beaucoup mieux : il n’a laissé filer que deux points, à domicile contre Eupen. Il n’avait pas joué en championnat avant d’accueillir les Autrichiens en match retour.
Les raisons de cette métamorphose incombent à plusieurs facteurs :
1 L’intransigeance de Philippe Clement. L’entraîneur du Club pourfend le moindre relâchement mental de ses joueurs. Avant Madrid, il avait prévenu son groupe que celui qui n’aborderait pas avec la conviction souhaitée le match de championnat le sentirait passer. Bruges a infligé quatre buts sans réplique à La Gantoise.
2 Une nouvelle dynamique. L’état d’esprit des joueurs est différent de celui qui prévalait la saison dernière. À l’image de Vormer, chacun se sent à la fois libéré et en phase de conquête tonique car il sait qu’il évolue dans un groupe performant. Ce Club-là joue en confiance et adore relever les défis.
3 Une saine gestion de la concurrence. "Jusqu’à la trêve, nous disputerons deux matchs par semaine, rappelle Philippe Clement. Nous évaluons ainsi très régulièrement et très soigneusement l’état de fatigue des joueurs qui, notamment, voyagent beaucoup." Le Club peut se permettre de faire tourner sa sélection : son effectif est tellement riche.
Le Club n’est pas souvent à l’aise à Mouscron. Il entend bien l’être ce soir, pour poursuivre sur sa lancée. Vanaken, lui, aimerait bien combler une lacune : l’Excel est le seul club de Pro League contre lequel il n’a jamais marqué un de ses 52 buts actuels.