Kiev, cauchemar de Mignolet et lieu de revanche pour Deli?
Le gardien brugeois avait assisté au naufrage de son coéquipier de Liverpool.
- Publié le 13-08-2019 à 14h59
Le gardien brugeois avait assisté au naufrage de son coéquipier de Liverpool. Le 26 mai 2018, Loris Karius passait complètement à côté de son match et anéantissait les chances de Liverpool de remporter la Ligue des champions… dans le Stade olympique de Kiev. Une soirée dramatique que Simon Mignolet a vécue depuis le banc des remplaçants. "Je ne garde pas de bons souvenirs de ce stade", avoue-t-il. C’est dans cette même enceinte que son Club Bruges jouera son avenir européen.
Autant dire que le portier entend profiter de la rencontre de ce mardi en Ukraine pour effacer ce mauvais souvenir de sa mémoire. "Après la victoire 1-0 à Bruges, mardi dernier, on peut dire que nous sommes dans une position favorable au coup d’envoi du match. Il ne faut pas oublier que tout le monde à Kiev pensait, lors du tirage au sort, que ce serait un jeu d’enfants d’éliminer Bruges. Je ne dirais pas que nous sommes à présent favoris, parce que le match aller s’est joué au Jan Breydel Stadion et qu’on doit les affronter à Kiev. Nous aurons un long voyage dans les jambes et tout le monde n’est pas habitué à ce rythme. Nous devons commencer de la même manière qu’à l’aller et tout donner. Comme à Ostende", explique-t-il, très sérieusement.
Les Brugeois pourront compter sur leur nouveau gardien. Décisif à deux reprises contre le Dynamo Kiev, il s’est aussi montré décisif deux fois à Ostende, samedi dernier. Avec une clean sheet à la clé, à chaque fois.
"Mon rôle est aussi de faire en sorte que mes coéquipiers restent concentrés. Si on avait laissé échapper deux ou trois points face à Ostende, ça aurait pu influencer le match de ce mardi. Notre confiance aurait pu être entamée", estime Simon Mignolet.
Si les Blauw en Zwart se retrouvaient menés au score, l’expérience de Simon Mignolet pourrait aussi permettre de ramener de la sérénité dans la défense. Il ne se contentera certainement pas de repousser les tentatives adverses.
L’objectif de l’ancien Red étant d’entendre à nouveau l’hymne de la Ligue des champions résonner, il devra montrer l’exemple face à des Ukrainiens qui hausseront encore leur niveau de jeu par rapport à la semaine dernière.
L’heure de la revanche pour Deli, éliminé l'an dernier par... le Dynamo Kiev
La saison passée, le défenseur ivoirien avait été éliminé… par le Dynamo Kiev.
Simon Déli n’en croyait pas ses yeux au moment de découvrir l’adversaire du Club Bruges pour ce troisième tour préliminaire de la Ligue des champions. La raison ? Un air de déjà-vu. Cette double confrontation face au Dynamo Kiev, il l’a en effet déjà vécue il y a douze mois.
"Honnêtement, je pense que nous pouvons faire mieux avec le Club Bruges que le Slavia Prague la saison passée. Il y a plus de qualités individuelles. Si nous y ajoutons la mentalité de guerrier, rien ne peut nous arrêter. C’est comme ça que nous avons fait la différence avec le Slavia. Contre Chelsea, nous étions menés 3-0, puis 4-1. Nous sommes tout de même revenus à 4-3. Maintenant, je veux tout faire pour battre le Dynamo Kiev !" affirme le solide défenseur, qui avait d’abord partagé 1-1, avant de s’incliner 2-0 en Ukraine… le 14 août 2018, au même stade de la compétition.
Pour affronter Bâle ou Linz, le Club Bruges devra sans douter marquer au stade olympique de Kiev. Un partage leur permettrait aussi de se qualifier. Rien d’impossible, vu que l’équipe reste sur trois rencontres sans encaisser : contre Saint-Trond, le Dynamo Kiev et à Ostende. Associé à Matej Mitrovic ou à Brandon Mechele, Simon Deli preste à un très bon niveau et participe largement à la bonne forme défensivement des Blauw en Zwart, plutôt habitués à concéder pas mal de buts avec Ivan Leko.
L’Ivoirien ne compte pas laisser passer cette belle occasion de participer pour la première fois à la phase de poules de la Ligue des champions.
"J’aurai 28 ans en octobre. Vous pouvez dire que je suis un retardataire, mais c’est Dieu qui a voulu ça. J’ai l’impression que j’atteindrai mon meilleur niveau dans un ou deux ans. J’ai encore la possibilité d’évoluer dans les meilleurs clubs du monde. Mais d’abord, je veux écrire l’histoire du Club Bruges. Partout où je vais, je veux laisser quelque chose derrière moi", lance-t-il, avec beaucoup d’ambition et de détermination.
Pour cela, il mise énormément sur sa mentalité. Dans son pays natal, il était d’ailleurs surnommé… Materazzi.
"Je me sens comme un guerrier. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un guerrier dans tous les sens du terme", conclut le gaucher brugeois.