Grâce à l'opportunisme de Lukaku pour inscrire son doublé, Manchester United a renversé le PSG de manière irréelle
- Publié le 06-03-2019 à 23h13
- Mis à jour le 07-03-2019 à 12h19
Avec un doublé du Diable, MU a renversé Paris. Irréel. Paris doit être maudit. Vraiment. Comment ne pas y croire ?
Près de deux ans jour pour jour après avoir encaissé cette fameuse remontada à Barcelone le 8 mars 2017, le spectre d’un nouveau renversement de situation a ressurgi au-dessus du Parc des Princes et viendra longtemps, très longtemps hanter ses lieux. En même temps que ce club qui combat justement cette idée mais qui va devoir vivre avec longtemps. Très longtemps.
Il y a deux ans, le fantôme de Neymar qui avait été si brillant ce soir-là au Camp Nou avait longtemps peuplé les nuits parisiennes. Romelu Lukaku s’avance comme le successeur du Brésilien.
Si Marcus Rashford restera comme l’auteur du but de la qualification sur ce penalty accordé par le VAR pour un bras décollé de Kimpembe qui fera beaucoup, beaucoup parler (90e+3). Surtout au moment où le board a modifié cette règle qui ouvre la porte à de nombreuses polémiques.
Lukaku, lui, navigue à des années-lumière de ce genre de considérations. Dans le dur au début de l’ère Solskjaer, la manière avec laquelle le Diable a su inverser la dynamique force le respect. Elle illustre à la fois sa force de caractère mais aussi son talent.
D’abord de retour dans la peau d’un titulaire à des postes qui n’étaient pas naturels pour lui, l’attaquant reste sur trois doublés en trois matchs depuis qu’il a retrouvé son habitat naturel dans l’axe. Et lui à qui il a souvent été reproché de ne marquer que contre les petites équipes s’est montré à la hauteur d’un très grand rendez-vous.
Sans signer son meilleur match mais avec une efficacité clinique née de son opportunisme quand il a parfaitement senti les coups sur ce ballon hallucinant de Kehrer vers Thiago Silva (2e) ou cette frappe de Rashford mal repoussée par Buffon (30e).
Autant le Paris SG était parvenu à se relever assez vite de son premier but, avec une période d’intense domination qui a mené à l’égalisation de Bernat (12e) et qui aurait pu permettre à l’Espagnol (20e) ou à Di Maria (21e) de marquer, autant il s’est retrouvé comme groggy quand il a une nouvelle fois été mené.
Et le passage aux vestiaires n’a pas produit d’effet, les hommes de Thomas Tuchel ont traversé la seconde période avec le trouillomètre à zéro. Ce qui interpelle forcément et tranche avec la maîtrise affichée à l’aller alors qu’ils ont affronté cette fois une formation amputée de la moitié de ses titulaires.
Ses fulgurances ont été trop limitées pour faire douter Manchester United, entre ce but refusé logiquement à Di Maria servi par une talonnade de Mbappé (56e), ce centre tir d’un Meunier entreprenant après son entrée (82e) ou ce poteau de Bernat après une glissade de Mbappé (84e). Comme si Manchester United semblait sûr de sa force. Certain de pouvoir revivre l’une de ses plus belles soirées européennes en marquant dans le temps additionnel. Comme à la belle époque du Fergie Time ressuscité.
Paris SG Buffon ; Kehrer (70e Meunier), Thiago Silva, Kimpembe ; Dani Alves (90e+4 Cavani), Verratti, Marquinhos, Bernat ; Draxler (70e Paredes), Di Maria ; Mbappé.
Manchester United De Gea ; Bailly (35e Dalot), Smalling, Lindelöf, Shaw ; Young (87e Greenwood), Fred, Mc Tominay, Pereira (80e Chong) ; Lukaku, Rashford.
arbitre : M. Skomina (Slv).
avertissements : Di Maria, Paredes, Shaw.
les buts : 2e Lukaku (0-1), 12e Bernat (1-1), 30e Lukaku (1-2), 90e+3 sur pen. Rashford (1-3).